Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Nul n'a porté plus loin que Diderot la maîtrise éclatante du dialogue, et c'est la virtuosité de cette parole qu'on retrouve à chacune des pages...
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Nul n'a porté plus loin que Diderot la maîtrise éclatante du dialogue, et c'est la virtuosité de cette parole qu'on retrouve à chacune des pages ici rassemblées : Le Neveu de Rameau, Satire seconde, s'en prend à tous les puissants du moment, financiers aussi bien qu'adversaires de l'Encyclopédie ; la Satire première multiplie anecdotes et libres réflexions à la manière des satiriques antiques. Quant à l'Entretien d'un père avec ses enfants et à l'Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, ils roulent sur un thème assez bien défini : le premier évoque le danger de se mettre au-dessus des lois, et le second fait entendre, en contrepoint de la conversation avec la dévote maréchale de Broglie, quelque chose des entretiens de Diderot avec la tsarine Catherine II.
En dépit de leur diversité, tous ces textes se répondent. Mais ils sont en même temps tournés vers le lecteur, un lecteur trop séduit par le philosophe pour ne pas comprendre l'indulgence du père à l'égard de son fils rebelle : " Je ne serais pas trop fâché qu'il y eût dans la ville un ou deux citoyens comme toi ; mais je n'y habiterais pas s'ils pensaient tous de même. "