Œuvre datée, la première version de Don Juan, celle de Tirso de Molina, appartient à l'âge moderne. Pourtant, Don Juan s'inscrit parmi ces mythes qui remontent aux origines, au " temps sacré des commencements " : la présence active du Mort, de la Statue animée, véritable protagoniste du drame et médiateur de l'au-delà, ce Mort qui revient pour punir, sort d'une légende populaire largement répandue dans l'Occident chrétien. Mais le mythe ancestral s'est dégradé et le héros a perdu le contact avec la statue de pierre : dans le petit-maître du XVIIIe siècle, dans l'homme à femmes de la fin du XIXe, dans le donjuanisme du XXe, que reste-t-il du prototype, du pécheur et des ses affrontements avec le Ciel ?
Œuvre datée, la première version de Don Juan, celle de Tirso de Molina, appartient à l'âge moderne. Pourtant, Don Juan s'inscrit parmi ces mythes qui remontent aux origines, au " temps sacré des commencements " : la présence active du Mort, de la Statue animée, véritable protagoniste du drame et médiateur de l'au-delà, ce Mort qui revient pour punir, sort d'une légende populaire largement répandue dans l'Occident chrétien. Mais le mythe ancestral s'est dégradé et le héros a perdu le contact avec la statue de pierre : dans le petit-maître du XVIIIe siècle, dans l'homme à femmes de la fin du XIXe, dans le donjuanisme du XXe, que reste-t-il du prototype, du pécheur et des ses affrontements avec le Ciel ?