Le Mobilier National

Par : Laurence Cossé

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  • Nombre de pages226
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.145 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN2-07-042489-8
  • EAN9782070424894
  • Date de parution30/04/2002
  • CollectionFolio
  • ÉditeurGallimard

Résumé

"Une légende veut que les cathédrales soient à toute épreuve, disait l'expert. Rien de plus faux. Les bâtisseurs du Moyen Age étaient des bricoleurs. Aujourd'hui, les cathédrales passent leur temps à s'effondrer, à s'enfoncer, à s'effeuiller. Elles coûtent des fortunes en restauration. Et le comble, c'est qu'elles sont moches, mis à part les trente plus célèbres. Mais ça ne fait rien, on retape, on remonte, on colle.
On ne compte pas, pour les cathédrales. Seulement, prévenait l'expert, on ne pourra pas le faire indéfiniment. Le coût des restaurations ne fait qu'augmenter. On sera bientôt à la limite des capacités des pouvoirs publics. Il va falloir trouver autre chose, je ne sais pas, vendre un certain nombre de nos cathédrales à qui en voudra, aux Japonais, au sultan de Brunei. Privatiser, quoi. Créer des fondations.
Sinon, il n'y aura qu'à laisser tomber. Laisser crouler les cathédrales sans intérêt. Les cent pompes à milliards que personne ne va jamais voir". A Jean-Léger Tuffeau, l'homme que les cathédrales empêchent de dormir depuis des mois, car il est le responsable du Patrimoine au ministère de la Culture, l'idée fait l'effet d'un éblouissement. Evidemment. Il n'y a qu'à supprimer les cathédrales en surnombre.
Ce n'est pas que l'opération soit simple, en pratique. Mais personne n'en pâtira. La collectivité y gagnera. Et lui, Tuffeau, qui est si fatigué, retrouvera le sommeil. Comme on se trompe...
"Une légende veut que les cathédrales soient à toute épreuve, disait l'expert. Rien de plus faux. Les bâtisseurs du Moyen Age étaient des bricoleurs. Aujourd'hui, les cathédrales passent leur temps à s'effondrer, à s'enfoncer, à s'effeuiller. Elles coûtent des fortunes en restauration. Et le comble, c'est qu'elles sont moches, mis à part les trente plus célèbres. Mais ça ne fait rien, on retape, on remonte, on colle.
On ne compte pas, pour les cathédrales. Seulement, prévenait l'expert, on ne pourra pas le faire indéfiniment. Le coût des restaurations ne fait qu'augmenter. On sera bientôt à la limite des capacités des pouvoirs publics. Il va falloir trouver autre chose, je ne sais pas, vendre un certain nombre de nos cathédrales à qui en voudra, aux Japonais, au sultan de Brunei. Privatiser, quoi. Créer des fondations.
Sinon, il n'y aura qu'à laisser tomber. Laisser crouler les cathédrales sans intérêt. Les cent pompes à milliards que personne ne va jamais voir". A Jean-Léger Tuffeau, l'homme que les cathédrales empêchent de dormir depuis des mois, car il est le responsable du Patrimoine au ministère de la Culture, l'idée fait l'effet d'un éblouissement. Evidemment. Il n'y a qu'à supprimer les cathédrales en surnombre.
Ce n'est pas que l'opération soit simple, en pratique. Mais personne n'en pâtira. La collectivité y gagnera. Et lui, Tuffeau, qui est si fatigué, retrouvera le sommeil. Comme on se trompe...
Laurence Cossé
Romancière et nouvelliste, Laurence Cossé a récemment publié aux Editions Gallimard La femme du Premier ministre (collection blanche, 1998, Folio n° 3403), Le mobilier national (collection blanche, 2001, Folio n° 3665), Le 31 du mois d’août (collection blanche, 2003, Folio n° 4152), Vous n’écrivez plus ? (collection blanche, 2006), Au bon roman (collection blanche, 2009, Folio n° 5074).
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