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La lecture, pour Daniel Cohen, a été et ascèse et affranchisse- ment. C'est auprès des écrivains qu'il a appris à regarder le monde. Dans leur giron, il s'est efforcé de surmonter épreuves et échecs. Une crise majeure et violente (en 2013) réifia les livres. Pas- sant du sacré au contingent, ils cessèrent d'être ce qu'ils avaient été : des enjeux de vie. L'auteur eut à réfléchir sur le rôle de la littérature en temps tragique.
Son livre Le Trésor régulier des rythmes en a fait un axe dans l'ellipse enfance-maturité. Ce cheminement a été illustré par des analyses littéraires. D'abord intégrées dans le tableau de son Trésor, D. Cohen a décidé de détacher la question de l'argent (voir L'Argent, sa corde et l'Ecrivain) et d'autonomiser une réflexion sur le trio prestigieux Proust, Gide, Claudel ; question et réflexion d'abord conçues comme la réparation morale d'une fracture.
Ce livre est un témoignage passionné : comment des écrivains inscrivent leur matricule insigne sur la peau de leur lecteur.