Prix Renaudot des Lycéens

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  • Nombre de pages247
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.135 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,7 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-266-32036-8
  • EAN9782266320368
  • Date de parution16/09/2021
  • CollectionPocket
  • ÉditeurPocket

Résumé

1985, sous le soleil brûlant au sud du Liban. Qui est ce soldat énigmatique qui se fait appeler Belleface ? Et quel est le secret qu'il dissimule à ses hommes ? Rescapé du camp de Treblinka, ancien légionnaire en Indochine, légende de l'armée israélienne, il commande un avant-poste constitué de miliciens libanais. Lorsqu'un jeune Français, ardent et idéaliste, arrive au sein de cette communauté confinée dans une attente insoutenable, une relation particulière, semblable à celle qui lie un père et son fils, se noue entre les deux hommes.
Et fait apparaître le mystère de la vie de Belleface, héros inconnu dont l'Histoire n'a pas retenu le nom...
1985, sous le soleil brûlant au sud du Liban. Qui est ce soldat énigmatique qui se fait appeler Belleface ? Et quel est le secret qu'il dissimule à ses hommes ? Rescapé du camp de Treblinka, ancien légionnaire en Indochine, légende de l'armée israélienne, il commande un avant-poste constitué de miliciens libanais. Lorsqu'un jeune Français, ardent et idéaliste, arrive au sein de cette communauté confinée dans une attente insoutenable, une relation particulière, semblable à celle qui lie un père et son fils, se noue entre les deux hommes.
Et fait apparaître le mystère de la vie de Belleface, héros inconnu dont l'Histoire n'a pas retenu le nom...

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Accents antiques d’une tragédie grecque et sonorités modernes d’une guerre contemporaine
Printemps 1985. Israël s’est retiré du Liban après en avoir expulsé l’OLP, gardant le contrôle d’une zone tampon avec l’aide de l’Armée Sud du Liban. L’avant-poste de Ras-el-Bayada y a été placé sous le commandement du très respecté vétéran Belleface. D’origine polonaise, ce rescapé du camp de Treblinka a passé sa vie à combattre, d’abord comme légionnaire en Indochine, puis dans l'armée israélienne où il s’est élevé au rang de colonel. A cinquante-huit ans, le voilà à la tête d’une dizaine de miliciens, à surveiller route et mer par où peuvent à tout instant survenir les attaques terroristes du Hezbollah. Sur ce bout de territoire chauffé à blanc par le soleil, entre poussière du désert et éclat aveuglant de la mer, le temps s’écoule au ralenti d’une interminable attente, passée en alerte permanente. Chaque fois qu’il prend son tour de garde à la barrière du check-point, chacun de ces combattants sait que le pire peut arriver, caché sous les apparences les plus banales. C’est donc avec au ventre la peur de l’imprévisible et la hantise de l’imparable, que l’on se laisse enfermer dans le huis-clos d’un drame annoncé, sous la menace d’un ennemi d’autant plus terrifiant qu’invisible et impalpable. Dans cette fournaise qui ne demande qu’à exploser, les esprits gambergent. Favrier, un jeune engagé français fasciné par l’imposante aura de Belleface, s’attire la sympathie du vieux guerrier qui se plaît bientôt à projeter en lui le fils qu’il n’a jamais eu. Peu à peu se révèle le parcours douloureux et secret de ce personnage taciturne, inspiré de l’histoire vraie racontée à l’auteur par son grand-père, lui-même militaire de carrière. Cet homme, demeuré anonyme, prend au fil du récit la dimension d’un héros digne et courageux, incroyable trompe-la-mort désespérément condamné à la solitude par son exceptionnelle longévité dans le « métier de mourir », mais aussi sage et fataliste témoin de l’éternelle et folle faiblesse humaine, tragiquement soulignée par la litanie de ses références bibliques, extraites de l’Ecclésiaste. La narration, puissante et sobre, exsude l’amour profond de l’auteur pour le Liban et témoigne de sa connaissance fine du contexte du pays. Casque bleu dans cette zone en 1985, il a lui-même assisté à cette guerre d’usure silencieuse, qui, à force d’attaques sporadiques et terriblement meurtrières, très souvent sous la forme d’attentats à la voiture piégée, a fini par permettre au Hezbollah de récupérer le terrain abandonné par les forces armées israéliennes. Et, alors qu’il est issu d’une famille de militaires, son livre est aussi une réflexion sur les valeurs qui motivent des hommes à s’engager dans le métier de soldat, par vocation et idéal, parce qu’à leurs yeux leur vie vaut d’être donnée pour la cause qu’ils défendent. En mêlant les accents antiques d’une tragédie grecque aux sonorités modernes d’une guerre contemporaine, ce livre bâti tout en tension et profondeur, comme un fatidique compte à rebours vers ce que l’on devine d’emblée une dramatique explosion finale, fait résonner avec beaucoup de tristesse l’apparente infinitude des conflits qui embrasent le Proche-Orient, épicentre de nos civilisations, de nos religions, mais aussi d’une violence dont les vagues n’ont pas fini d’ébranler le monde.
Printemps 1985. Israël s’est retiré du Liban après en avoir expulsé l’OLP, gardant le contrôle d’une zone tampon avec l’aide de l’Armée Sud du Liban. L’avant-poste de Ras-el-Bayada y a été placé sous le commandement du très respecté vétéran Belleface. D’origine polonaise, ce rescapé du camp de Treblinka a passé sa vie à combattre, d’abord comme légionnaire en Indochine, puis dans l'armée israélienne où il s’est élevé au rang de colonel. A cinquante-huit ans, le voilà à la tête d’une dizaine de miliciens, à surveiller route et mer par où peuvent à tout instant survenir les attaques terroristes du Hezbollah. Sur ce bout de territoire chauffé à blanc par le soleil, entre poussière du désert et éclat aveuglant de la mer, le temps s’écoule au ralenti d’une interminable attente, passée en alerte permanente. Chaque fois qu’il prend son tour de garde à la barrière du check-point, chacun de ces combattants sait que le pire peut arriver, caché sous les apparences les plus banales. C’est donc avec au ventre la peur de l’imprévisible et la hantise de l’imparable, que l’on se laisse enfermer dans le huis-clos d’un drame annoncé, sous la menace d’un ennemi d’autant plus terrifiant qu’invisible et impalpable. Dans cette fournaise qui ne demande qu’à exploser, les esprits gambergent. Favrier, un jeune engagé français fasciné par l’imposante aura de Belleface, s’attire la sympathie du vieux guerrier qui se plaît bientôt à projeter en lui le fils qu’il n’a jamais eu. Peu à peu se révèle le parcours douloureux et secret de ce personnage taciturne, inspiré de l’histoire vraie racontée à l’auteur par son grand-père, lui-même militaire de carrière. Cet homme, demeuré anonyme, prend au fil du récit la dimension d’un héros digne et courageux, incroyable trompe-la-mort désespérément condamné à la solitude par son exceptionnelle longévité dans le « métier de mourir », mais aussi sage et fataliste témoin de l’éternelle et folle faiblesse humaine, tragiquement soulignée par la litanie de ses références bibliques, extraites de l’Ecclésiaste. La narration, puissante et sobre, exsude l’amour profond de l’auteur pour le Liban et témoigne de sa connaissance fine du contexte du pays. Casque bleu dans cette zone en 1985, il a lui-même assisté à cette guerre d’usure silencieuse, qui, à force d’attaques sporadiques et terriblement meurtrières, très souvent sous la forme d’attentats à la voiture piégée, a fini par permettre au Hezbollah de récupérer le terrain abandonné par les forces armées israéliennes. Et, alors qu’il est issu d’une famille de militaires, son livre est aussi une réflexion sur les valeurs qui motivent des hommes à s’engager dans le métier de soldat, par vocation et idéal, parce qu’à leurs yeux leur vie vaut d’être donnée pour la cause qu’ils défendent. En mêlant les accents antiques d’une tragédie grecque aux sonorités modernes d’une guerre contemporaine, ce livre bâti tout en tension et profondeur, comme un fatidique compte à rebours vers ce que l’on devine d’emblée une dramatique explosion finale, fait résonner avec beaucoup de tristesse l’apparente infinitude des conflits qui embrasent le Proche-Orient, épicentre de nos civilisations, de nos religions, mais aussi d’une violence dont les vagues n’ont pas fini d’ébranler le monde.
Jean-René Van der Plaetsen - Le métier de mourir
Un check-point à la frontière israélienne-libanaise. Le jeune français Favrier s‘est enfuit de sa patrie pour oublier et pour savoir à quoi ça sert sa vie. A Ras-el-Bayada, en mai 1985, il rencontre le vieux soldat Belleface qui, avec sa sagesse et son expérience de décennies de vie de soldat, gère son groupe. Ils savent tous que, chaque jour, il pourrait y avoir une attaque du Hezbollah, il n‘y a que quelques jours un autre check-point a été attaqué et quelques de leurs confrères ont été tués. Favrier comprend vite que Belleface n‘est pas un soldat ordinaire, c‘est un homme avec une longue histoire qu‘il va connaître pendant les trois jours à venir. Mais ce n‘est non seulement le jeune qui profite de leur rencontre, Belleface lui aussi reconnaît son sort en parlant à ce jeune idéaliste. Jean-René Van der Plaetsen a créé une ambiance très intense dans son roman « Le métier de mourir » qui est parmi la première sélection du Prix Renaudot 2020. Il ne lui faut qu‘un seul endroit où il n‘y a plus ou moins rien et à part de Belleface et Favrier, il n‘y a presque personne. En fait, c‘est une rencontre de deux personnes qui est plus importante et révélateur que parfois toute une vie ensemble. Pendant tout la lecture, c‘est le danger qui est à l'affût des personnages, ils se trouvent dans une situation de tension maximale et on craint tout le temps qu‘un malheur puisse se produire. Quoique à première vue, les deux hommes semblent bien différents, ils partagent aussi des similarités : tous les deux sont venus en Israël volontairement, mais aussi parce qu‘ils s‘enfuyaient. Tous les deux ont subi de graves pertes de personnes aimées, des pertes incompréhensibles d‘innocents. « Non, il n‘y a pas de justice sur terre. Et je ne vois pas d‘autre solution que de croire à la justice de Dieu. » D‘autre côté, Belleface est un survivant de la Shoah qui a perdu toute sa famille quoique Favrier soit un jeune catholique de la France moderne qui a connu la vie légère de Paris. Néanmoins, il y a un lien qui les joint immédiatement, le vieux reconnait soi-même dans le jeune et pour lui, Favrier est une sorte de fils qu‘i, n‘a jamais eu. En revanche, celui-ci a l‘impression d‘avoir trouvé un père et un maître, quelqu‘un de sage de qui il peut apprendre beaucoup. « L‘important, songeait le jeune homme, c‘était de faire les choses pour lesquelles on était fait, et d‘apprendre à les faire auprès de ceux qui savent les faire. » Une histoire intense qui pose les questions les plus importantes : à quoi ça sert la vie, comment vivre, et en quoi croire ?
Un check-point à la frontière israélienne-libanaise. Le jeune français Favrier s‘est enfuit de sa patrie pour oublier et pour savoir à quoi ça sert sa vie. A Ras-el-Bayada, en mai 1985, il rencontre le vieux soldat Belleface qui, avec sa sagesse et son expérience de décennies de vie de soldat, gère son groupe. Ils savent tous que, chaque jour, il pourrait y avoir une attaque du Hezbollah, il n‘y a que quelques jours un autre check-point a été attaqué et quelques de leurs confrères ont été tués. Favrier comprend vite que Belleface n‘est pas un soldat ordinaire, c‘est un homme avec une longue histoire qu‘il va connaître pendant les trois jours à venir. Mais ce n‘est non seulement le jeune qui profite de leur rencontre, Belleface lui aussi reconnaît son sort en parlant à ce jeune idéaliste. Jean-René Van der Plaetsen a créé une ambiance très intense dans son roman « Le métier de mourir » qui est parmi la première sélection du Prix Renaudot 2020. Il ne lui faut qu‘un seul endroit où il n‘y a plus ou moins rien et à part de Belleface et Favrier, il n‘y a presque personne. En fait, c‘est une rencontre de deux personnes qui est plus importante et révélateur que parfois toute une vie ensemble. Pendant tout la lecture, c‘est le danger qui est à l'affût des personnages, ils se trouvent dans une situation de tension maximale et on craint tout le temps qu‘un malheur puisse se produire. Quoique à première vue, les deux hommes semblent bien différents, ils partagent aussi des similarités : tous les deux sont venus en Israël volontairement, mais aussi parce qu‘ils s‘enfuyaient. Tous les deux ont subi de graves pertes de personnes aimées, des pertes incompréhensibles d‘innocents. « Non, il n‘y a pas de justice sur terre. Et je ne vois pas d‘autre solution que de croire à la justice de Dieu. » D‘autre côté, Belleface est un survivant de la Shoah qui a perdu toute sa famille quoique Favrier soit un jeune catholique de la France moderne qui a connu la vie légère de Paris. Néanmoins, il y a un lien qui les joint immédiatement, le vieux reconnait soi-même dans le jeune et pour lui, Favrier est une sorte de fils qu‘i, n‘a jamais eu. En revanche, celui-ci a l‘impression d‘avoir trouvé un père et un maître, quelqu‘un de sage de qui il peut apprendre beaucoup. « L‘important, songeait le jeune homme, c‘était de faire les choses pour lesquelles on était fait, et d‘apprendre à les faire auprès de ceux qui savent les faire. » Une histoire intense qui pose les questions les plus importantes : à quoi ça sert la vie, comment vivre, et en quoi croire ?
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