Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Quand j'ai franchi pour la première fois le seuil du palais royal, j'ai immédiatement compris ce qui me séparait de ceux de mes compatriotes qui ont...
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Quand j'ai franchi pour la première fois le seuil du palais royal, j'ai immédiatement compris ce qui me séparait de ceux de mes compatriotes qui ont la fibre légitimiste. Chateaubriand a pu affirmer que, né à Saint-Malo, il ne s'est jamais habitué à la vie de cour. Ayant, moi aussi, vu le jour dans une petite ville au bord de l'Atlantique, j'ai souvent l'impression de souffrir des mêmes inhibitions. N'appartenant pas à une quelconque minorité, je n'ai pas tendance à me chercher un protecteur. Je ne suis pas populiste, mais je n'ai pas pour autant peur de la fureur des foules. Rien ne me contraint donc à m'attacher à la personne du Souverain. Si je tiens tant à comprendre sa démarche, c'est avant tout par souci nationaliste. Durant la seconde moitié de son règne, après s'être réconcilié avec les chefs de l'opposition, à la suite de la crise qui opposa le Maroc à l'Algérie au sujet de la décolonisation du Sahara-Occidental, Hassan II n'eut plus qu'une seule ambition : être un grand roi. Je pense qu'il a sa place dans la galerie des grands Souverains du Maroc. En écrivant ce livre, je ne veux ni le louer ni le dénigrer mais le comprendre, tout simplement.