Le Maroc De Lyautey A Mohammed V. Le Double Visage Du Protectorat

Par : Daniel Rivet

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  • Nombre de pages461
  • PrésentationBroché
  • Poids0.565 kg
  • Dimensions15,0 cm × 23,0 cm × 3,0 cm
  • ISBN2-207-24129-7
  • EAN9782207241295
  • Date de parution22/04/1999
  • Collectiondestins croisés
  • ÉditeurDenoël

Résumé

S'il fut de courte durée - moins d'un demi-siècle -, le Protectorat sur le Maroc a laissé une trace majeure dans l'histoire de la France coloniale et a suscité de nombreux ouvrages dominés par la personnalité exceptionnelle de Lyautey l'Africain. Mais l'ouverture récente des " archives de gestion " et l'apport de multiples témoignages permettent de porter un regard neuf sur le processus déclenché en 1912 dans un très vieux royaume par sa mise sous tutelle, et d'y déceler la succession de deux Protectorats. Pendant douze ans, Lyautey, " un vieux lord colonial de la IIIe République ", impose avec éclat - au point d'être taxé d'" indigénofolie " - des conceptions qui sont à l'opposé de celles du milieu ultra-colonial dominant alors à Paris. À la période exaltante et créatrice de ce premier Protectorat, succèdent trois décennies durant lesquelles les Marocains redeviennent peu à peu, après la fin de la " pacification " et la dure guerre du Rif, les acteurs de leur propre histoire, sous le règne du sultan Mohammed ben Youssef. Le deuxième Protectorat s'engage sur une phase déclinante : l'expérience de Lyautey n'a pas été comprise ; ses successeurs - parfois ses disciples comme Noguès ou Labonne - sont paralysés par la carence de Paris qui ne peut définir une politique nord-africaine ; et si le Maroc n'est pas pour l'Etat républicain la bonne affaire que vante la propagande impériale, il l'est pour nombre d'expatriés venus d'Europe. Après la Seconde Guerre mondiale, qui a vu la montée des nationalismes dans tous les empires coloniaux, le Protectorat se prolonge inutilement et le rêve de Lyautey s'achève en 1956 sur le retour triomphal de Mohammed V, après l'ultime et honteux faux pas de la IVe République qui avait déporté le futur roi à Madagascar.
S'il fut de courte durée - moins d'un demi-siècle -, le Protectorat sur le Maroc a laissé une trace majeure dans l'histoire de la France coloniale et a suscité de nombreux ouvrages dominés par la personnalité exceptionnelle de Lyautey l'Africain. Mais l'ouverture récente des " archives de gestion " et l'apport de multiples témoignages permettent de porter un regard neuf sur le processus déclenché en 1912 dans un très vieux royaume par sa mise sous tutelle, et d'y déceler la succession de deux Protectorats. Pendant douze ans, Lyautey, " un vieux lord colonial de la IIIe République ", impose avec éclat - au point d'être taxé d'" indigénofolie " - des conceptions qui sont à l'opposé de celles du milieu ultra-colonial dominant alors à Paris. À la période exaltante et créatrice de ce premier Protectorat, succèdent trois décennies durant lesquelles les Marocains redeviennent peu à peu, après la fin de la " pacification " et la dure guerre du Rif, les acteurs de leur propre histoire, sous le règne du sultan Mohammed ben Youssef. Le deuxième Protectorat s'engage sur une phase déclinante : l'expérience de Lyautey n'a pas été comprise ; ses successeurs - parfois ses disciples comme Noguès ou Labonne - sont paralysés par la carence de Paris qui ne peut définir une politique nord-africaine ; et si le Maroc n'est pas pour l'Etat républicain la bonne affaire que vante la propagande impériale, il l'est pour nombre d'expatriés venus d'Europe. Après la Seconde Guerre mondiale, qui a vu la montée des nationalismes dans tous les empires coloniaux, le Protectorat se prolonge inutilement et le rêve de Lyautey s'achève en 1956 sur le retour triomphal de Mohammed V, après l'ultime et honteux faux pas de la IVe République qui avait déporté le futur roi à Madagascar.