Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
S'il fut de courte durée - moins d'un demi-siècle -, le Protectorat sur le Maroc a laissé une trace majeure dans l'histoire de la France coloniale...
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Résumé
S'il fut de courte durée - moins d'un demi-siècle -, le Protectorat sur le Maroc a laissé une trace majeure dans l'histoire de la France coloniale et a suscité de nombreux ouvrages dominés par la personnalité exceptionnelle de Lyautey l'Africain. Mais l'ouverture récente des " archives de gestion " et l'apport de multiples témoignages permettent de porter un regard neuf sur le processus déclenché en 1912 dans un très vieux royaume par sa mise sous tutelle, et d'y déceler la succession de deux Protectorats.
Pendant douze ans, Lyautey, " un vieux lord colonial de la IIIe République ",
impose avec éclat - au point d'être taxé d'" indigénofolie " - des conceptions
qui sont à l'opposé de celles du milieu ultra-colonial dominant alors à Paris.
À la période exaltante et créatrice de ce premier Protectorat, succèdent trois
décennies durant lesquelles les Marocains redeviennent peu à peu, après
la fin de la " pacification " et la dure guerre du Rif, les acteurs de leur propre
histoire, sous le règne du sultan Mohammed ben Youssef.
Le deuxième Protectorat s'engage sur une phase déclinante : l'expérience
de Lyautey n'a pas été comprise ; ses successeurs - parfois ses disciples comme
Noguès ou Labonne - sont paralysés par la carence de Paris qui ne peut définir
une politique nord-africaine ; et si le Maroc n'est pas pour l'Etat républicain
la bonne affaire que vante la propagande impériale, il l'est pour nombre
d'expatriés venus d'Europe.
Après la Seconde Guerre mondiale, qui a vu la montée des nationalismes
dans tous les empires coloniaux, le Protectorat se prolonge inutilement
et le rêve de Lyautey s'achève en 1956 sur le retour triomphal de Mohammed V,
après l'ultime et honteux faux pas de la IVe République qui avait déporté
le futur roi à Madagascar.
Sommaire
Un grand Lord colonial de la III République
Une guerre de trente ans
Un sultan, un territoire, une société composite
Une expérience de transplantation étatique
L'archaïsme équilibré des campagnes avant 1912
La paysannerie marocaine entre le changement et l'immobilisme
Les métamorphoses de la ville marocaine
Instruire, soigner : les équivoques de la modernisation
La société en travail et le protectorat en mouvement