Le mal du ciel. Musset et le sacré

L'œuvre de Musset, parcourue de réminiscences bibliques et mythiques, mais aussi profondément marquée par le doute et l'ironie, témoigne du questionnement souvent douloureux qui caractérise la spiritualité romantique. Musset éprouve la nostalgie du catholicisme, mais ne parvient pas à adhérer à la croyance que lui impose la religion instituée. Aussi est-il en quête d'un sacré personnel, qui restaurerait le paradis perdu d'une foi solide, fût-elle tout humaine.
Mais cette quête, Musset ne la mène jamais que dans un équilibre précaire, qui imprime à l'écriture un mouvement vertigineux. Il souffre du mal du ciel comme d'une fièvre inguérissable.