Le Lys et la Mitre. Loyalisme monarchique et pouvoir épiscopal pendant les guerres de Religion (1580-1610)

Par : Thierry Amalou

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  • Nombre de pages543
  • PrésentationBroché
  • Poids0.83 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 3,0 cm
  • ISBN978-2-7355-0640-8
  • EAN9782735506408
  • Date de parution15/09/2007
  • CollectionCTHS-Histoire
  • ÉditeurCTHS

Résumé

Pourquoi la ville de Senlis demeura-t-elle fidèle aux souverains légitimes alors que la capitale et les cités voisines adhéraient massivement à la ligue ? Au-delà de l'attachement des élites locales à un Etat monarchique garant du " bien public ", une puissante transformation de la mémoire et de l'identité urbaine se mit en œuvre. C'est au nom d'une double singularité, celle d'une ville catholique et royale, que les notables de la ville exprimèrent alors le sentiment de l'élection de leur ville qui semblait aller de pair avec l'élection divine d'Henri IV. Toute la société se retrouva dans des célébrations civiques où le patriotisme urbain fusionnait avec le culte monarchique. Ces rites s'imposèrent d'autant plus facilement qu'ils manipulaient les dévotions locales qui, tout au long du XVIe siècle, furent restaurées par les évêques dans le but de maintenir le consensus urbain et d'asseoir leur magistère. Thierry Amalou met ainsi en évidence le tour de force des serviteurs de la monarchie qui détournèrent à leur profit le fruit des efforts entrepris par l'Eglise pour réparer la déchirure religieuse. Le service du roi ne fit pas qu'assurer la promotion et la reconnaissance sociale d'une oligarchie dominée par les officiers royaux. L'émergence d'un loyalisme d'affection à l'égard de la personne royale, dont ce livre éclaire les dimensions sociales, politiques et religieuses, permit de préserver l'unité citadine tout en forgeant l'obéissance sociale nécessaire à un absolutisme naissant.
Pourquoi la ville de Senlis demeura-t-elle fidèle aux souverains légitimes alors que la capitale et les cités voisines adhéraient massivement à la ligue ? Au-delà de l'attachement des élites locales à un Etat monarchique garant du " bien public ", une puissante transformation de la mémoire et de l'identité urbaine se mit en œuvre. C'est au nom d'une double singularité, celle d'une ville catholique et royale, que les notables de la ville exprimèrent alors le sentiment de l'élection de leur ville qui semblait aller de pair avec l'élection divine d'Henri IV. Toute la société se retrouva dans des célébrations civiques où le patriotisme urbain fusionnait avec le culte monarchique. Ces rites s'imposèrent d'autant plus facilement qu'ils manipulaient les dévotions locales qui, tout au long du XVIe siècle, furent restaurées par les évêques dans le but de maintenir le consensus urbain et d'asseoir leur magistère. Thierry Amalou met ainsi en évidence le tour de force des serviteurs de la monarchie qui détournèrent à leur profit le fruit des efforts entrepris par l'Eglise pour réparer la déchirure religieuse. Le service du roi ne fit pas qu'assurer la promotion et la reconnaissance sociale d'une oligarchie dominée par les officiers royaux. L'émergence d'un loyalisme d'affection à l'égard de la personne royale, dont ce livre éclaire les dimensions sociales, politiques et religieuses, permit de préserver l'unité citadine tout en forgeant l'obéissance sociale nécessaire à un absolutisme naissant.