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Premier animal à avoir été domestiqué, bien avant le bétail, le loup reste pourtant relativement mal connu, et l'objet de nombreuses idées reçues. Pourtant, ni ange, ni démon, le loup cherche à vivre dans un environnement dont l'équilibre a été profondément perturbé par l'homme. Le but de ce livre est de présenter le loup en toute objectivité afin de permettre à chacun de se forger une opinion. L'auteur dresse donc un portrait très détaillé de ce canidé, transmettant notamment les dernières avancées de nos connaissances sur le loup : données les plus récentes sur l'évolution de l'espèce à travers les âges, informations inédites sur les loups d'Afrique, vision inédite de la notion de hiérarchie au sein d'une meute, observations innovantes sur le rôle du groupe dans l'élevage des petits, nouveaux éléments sur la protection des troupeaux,...
Alors, pour ou contre le loup ? Plutôt que de choisir un camp, l'auteur plaide pour une troisième voie, respectueuse des équilibres naturels.
Excellent ouvrage mais...
Jean-Marc Landry nous emmène dans l’histoire des canidés et de l’actuel Canis lupus. Il nous explique pourquoi le loup pratique des morsures de préhension et ne tue pas comme le font les félins. Il resitue le contexte des prédations sur des animaux ayant perdu leurs mécanismes de défense vis-à-vis des prédateurs, par l’effet des siècles de domestication.
Il nous présente très objectivement ce qu’est le loup, et ce qu’il est dans l’imaginaire collectif et les histoires racontées à travers le globe.
Il achève son livre en suggérant de travailler à la cohabitation entre les élevages extensifs et la présence de ce mésoprédateur.
Jean-Marc Landry s’investit dans la recherche avec son captivant projet CanOvis qui ouvre la porte à de nouvelles connaissances sur le loup , et auquel il fait parfois allusion.
Cet ouvrage a toute sa place dans la prestigieuse collection Delachaux & Niestlé.
Cependant, j’ai été déçu par une « fausse note ». En effet, l’auteur semble confondre la chasse de subsistance, pratiquée par des peuples premiers, avec la chasse de loisirs pratiquée dans des pays riches, par des humains ayant leurs réfrigérateurs remplis, à l’aide d’armes équivalentes à des armes de guerre, sur des animaux qui proviennent en partie d’élevages (21 millions d’animaux élevés dans ce but sont tués à la chasse chaque année en France).
Dans cette situation, la chasse n’est plus vraiment une activité traditionnelle noble et respectable ni un « art de vivre » . C’est d’ailleurs le même lobbyiste qui défend la chasse, les fabricants et les vendeurs d’armes en France.
Ainsi, l’illustration, en page 247, d’un bochiman armé d’un arc et suivant un guépard, assortie d’un commentaire global sur « la » chasse me semble être une énorme approximation qui détone avec la précision et la qualité scientifique du reste du livre.
J’espère que ce raccourci sera rectifié au cours d’une prochaine édition.