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Lié, dans le prolongement des Lumières, à la lutte contre l'ignorance et pour l'émancipation, le livre occupe une place singulière sur la scène révolutionnaire. Le livre-sauveur est célébré. Mais il peut être aussi condamné.
Comment comprendre l'enjeu que constitue le livre et les paradoxes qu'il révèle ? Directement confronté aux notions d'égalité et de liberté, le livre en souligne les contours, mais aussi la complexité.
Il est utilisé par les acteurs révolutionnaires ayant entrepris de régénérer et d'homogénéiser le corps politique, mais il est aussi encadré, maîtrisé afin de gommer ses aspects considérés comme distinctifs. La conception du savoir et de la connaissance, dans une société composée désormais de citoyens égaux, en est évidemment modifiée. Les effets de la rencontre finalement manquée entre livre et Révolution soulignent, à la fois, le rapport ambivalent entre le pouvoir et le livre et la relation ambiguë entre le livre - livre sauveur -, le corps social et les individus qui le composent.