Le labyrinthe : tradition et symbolisme

Parmi les symboles fondamentaux de la tradition, l'un des plus anciens et des plus universellement répandus demeure sans conteste le labyrinthe, à tel point que si l'on désire se reporter au caractère matériel de cette construction, il conviendrait plutôt de parler non pas de labyrinthe, au singulier, mais bien de labyrinthes au pluriel : en effet, si l'on évoque en premier lieu le plus célèbre, celui du roi M inos dans la Crète de l'Antiquité protohistorique, d'ailleurs plus mythique que réellement authentique, l'histoire rapporte l'existence d'un bon nombre de constructions de ce type dans l'Antiquité, constituées de galeries et de salles souterraines aux ramifications innombrables, au point que le terme " labyrinthe ", nom propre à l'origine, est devenu synonyme d'enchevêtrement si compliqué, que le non initié risquerait de s'y égarer s'il ne possédait, afin de s'y retrouver, un quelconque fil d'Ariane, sans lequel il serait condamné à errer indéfiniment, prisonnier d'un inexricable itinéraire.