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Comment vivre la Chine en Amérique ? Deux générations de femmes, quatre mères, quatre filles livrent leur histoire. A travers le récit onirique des aimées resurgissent les senteurs et les saveurs d’autrefois. On y croise des bébés mariés à la naissance, des soeurs jumelles perdues sur une route d’exode, la Dame Lune qui exauce les voeux des enfants, des concubines jalouses et humiliées... Nostalgique et amère parfois, la fable se heurte à un autre langage.
Celui de la réussite et de l’ambition. Celui d’une deuxième génération qui aspire à une vie différente libérée du poids de la tradition. Au carrefour de ces deux mondes : Jing-mei. La jeune femme découvre au club de la chance la force de l’héritage laissé par les mères. Naît alors l’espoir d’une réconciliation car les liens du sang sont indéfectibles...
Un pont entre les générations et les cultures : de San Francisco à Shanghai
Le Joy Luck Club est un bon roman qui nous fait passer un agréable moment. Il est malheureusement entaché par une lourdeur de style, beaucoup de personnages féminins qui se ressemblent et que l'on confond, ainsi qu'un choix de la part de l'auteure, de raconter plusieurs fois une même histoire, mais d'un point de vue différent - côté mère chinoise et côté fille américaine. Tout l'intérêt est d'ailleurs dans cette opposition des générations, des cultures et de la mentalité, que nous pensons irréconciliables. Et pourtant, une note d'espoir tant attendue, arrive à la fin pour clôturer en beauté ce roman original. Il en ressort surtout la poésie chinoise, la philosophie de cette culture, d'une rare justesse, mais aussi d'une sévérité qui amène à l'excellence. Un roman original, porté par la profondeur d'écriture d'Amy Tan et qui laissera toujours un arrière-goût de thé et de nostalgie...