Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'exemple de Gide ou de Sartre suggère que le grantécrivain (dont on propose ici le portrait sociologique et littéraire) a été longtemps une spécialité...
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L'exemple de Gide ou de Sartre suggère que le grantécrivain (dont on propose ici le portrait sociologique et littéraire) a été longtemps une spécialité française. Est-ce encore vrai aujourd'hui ? Pour que cette question ait un sens, il faudrait que l'existence de la littérature soit assurée. Or elle ne l'est plus. Surtout quand on a reçu en lot d'écrire dans l'une des grandes langues littéraires que la généralisation de l'anglo-américain menace de mort.
C'est égal : faisons volontaristement comme si de rien n'était. Peignons le grantécrivain comme il pourrait être demain : nouveau moraliste ou autoparodiste, traquant, au prix même du malheur et de l'immolation, une certaine vérité sur la société et sur lui-même.
L'auteur paye in fine de sa personne en donnant un concentré de littérature et un centon d'aphorismes sur ce " polygraphe superbe ", voleur de feu dévoré par un aigle mais faisant don de son foie à la postérité, que peut être tout écrivain, grand ou petit. D. N.
Dominique Noguez a publié dans la collection L'Infini Les Martagons, prix Roger Nimier 1995, Amour noir, prix Femina 1997, et Immoralités suivi d'un Dictionnaire de l'amour (1999).