Il est complexe de résumer ce qu'est Le Fort Intérieur. Au mieux puis-je vous proposer de lire cet extrait de la présentation que fait la sorcière de L'île Moufle à notre protagoniste, Sarah Brown, alors qu'elle s'apprête à lui rendre son balai magique :
"Cette maison s'appelle le Fort Intérieur. Cette maison est un monastère et un couvent pour les moines et les religieuses vouées à des dieux inconnus. Pour ceux qui ne savent pas encore cuisiner mais déteste l'être."
Car la magie est de la partie, dans Le Fort Intérieur... mais pas que, car la guerre frappe aussi à la porte de l'univers de Sarah. Le récit, paru en 1919, est empreint d'un contexte post-première Guerre Mondiale dans lequel l'autrice nous immerge afin de mieux saisir le caractère des personnages, victimes d'un conflit qui les dépasse, mais désireux de participer à l'effort de guerre. Pour autant, Le Fort Intérieur n'est pas un récit introspectif sombre et tortueux, mais plutôt un précurseur de la light-fantasy, avec une touche d'humour que n'aurait pas renié Terry Pratchett. On peut même pousser la comparaison plus loin en y trouvant une touche très prononcée de Alice au Pays Des Merveilles, tant l'univers dépeint par Benson est fantasmagorique et farfelu par instants. Les réactions de la sorcière, par exemple, donneraient presque à voir Le Chapelier Fou sous des traits féminins !
Une nouvelle fois, les éditions Callidor font mouche dans leur approche critique et leur travail minutieux, en cherchant à ressusciter une perle oubliée de la littérature de fantasy anglaise que nous pouvons désormais considérer comme un classique du genre.
Il est complexe de résumer ce qu'est Le Fort Intérieur. Au mieux puis-je vous proposer de lire cet extrait de la présentation que fait la sorcière de L'île Moufle à notre protagoniste, Sarah Brown, alors qu'elle s'apprête à lui rendre son balai magique :
"Cette maison s'appelle le Fort Intérieur. Cette maison est un monastère et un couvent pour les moines et les religieuses vouées à des dieux inconnus. Pour ceux qui ne savent pas encore cuisiner mais déteste l'être."
Car la magie est de la partie, dans Le Fort Intérieur... mais pas que, car la guerre frappe aussi à la porte de l'univers de Sarah. Le récit, paru en 1919, est empreint d'un contexte post-première Guerre Mondiale dans lequel l'autrice nous immerge afin de mieux saisir le caractère des personnages, victimes d'un conflit qui les dépasse, mais désireux de participer à l'effort de guerre. Pour autant, Le Fort Intérieur n'est pas un récit introspectif sombre et tortueux, mais plutôt un précurseur de la light-fantasy, avec une touche d'humour que n'aurait pas renié Terry Pratchett. On peut même pousser la comparaison plus loin en y trouvant une touche très prononcée de Alice au Pays Des Merveilles, tant l'univers dépeint par Benson est fantasmagorique et farfelu par instants. Les réactions de la sorcière, par exemple, donneraient presque à voir Le Chapelier Fou sous des traits féminins !
Une nouvelle fois, les éditions Callidor font mouche dans leur approche critique et leur travail minutieux, en cherchant à ressusciter une perle oubliée de la littérature de fantasy anglaise que nous pouvons désormais considérer comme un classique du genre.