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Le col du Mont-Cenis, porte millénaire des Alpes, est un lieu de passage aménagé par l'homme, au fil des siècles, pour faciliter son franchissement. En 1794, il est le théâtre de violents combats entre l'envahisseur français et les troupes sardes. En 1860, l'annexion de la Savoie crée une nouvelle frontière, passant au col même, entrainant progressivement la perte des alpages de Lanslebourg. Peu à peu, l'Italie devient un ennemi potentiel, poussant la France à fortifier le col, en construisant le fort et les baraquements de la Turra.
A partir de 1882, la présence de l'armée influence la vie locale. L'économie se développe, des voies de communication sont créées, les militaires apportent une aide à la population en cas de catastrophe naturelle, le milieu montagnard est maitrisé et le ski est introduit. Dans les années 1930, devant la montée du fascisme, les fortifications sont améliorées. En juin 1940, elles subissent, avec plus ou moins de réussite, les assauts italiens.
En 1944, la vallée est ravagée par les troupes allemandes et en 1945, les sommets environnant le col sont le théâtre d'âpres combats. Mais grâce à ces sacrifices, le plateau du Mont-Cenis devient français. De nos jours, c'est un lieu magique, plein de couleurs et de vie, avec une faune diversifiée et une végétation variée. Le nouveau lac embellit le site de ses eaux dont la couleur varie suivant les saisons.
Mais le passé ressurgit en permanence avec la présence des anciennes fortifications italiennes. Quand le niveau du lac est bas, les anciens barrages transalpins émergent de l'eau, la vieille route et les fondations de l'Hospice apparaissent. Perché au-dessus de ce site, le fort de la Turra, après avoir subi les assauts des hommes, souffre des attaques du temps. Il est agressé par les violentes tempêtes de pluie et de neige.
Il n'est pas épargné par les violentes rafales de la Lombarde. Mais il est toujours debout, fidèle à son poste, tel un gardien qui veille avec bienveillance sur le plateau col du Mont-Cenis.