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On considère généralement que les années trente, notamment avec les théorèmes négatifs de Gödel, marquent le début de la crise des formalismes. Un examen plus attentif de cette décennie révèle la diversité et la richesse des interrogations sur le rôle du formalisme tant dans les sciences logico-mathématiques (fin du logicisme, efflorescence de logiques non classiques, définition formelle de la vérité, mécanisation des calculs), que dans les sciences de la nature (interprétations logiques de la théorie quantique, formalisation de l'induction, tentatives de "reconstruction" du monde, réflexions épistémologiques sur la physique).
Reprenant sous ses multiples aspects la question controversée du formalisme, cet ouvrage collectif éclaire une période charnière de l'histoire intellectuelle du XXe siècle.