Prix littéraire de la Vocation

Le duel des grands-mères - Occasion

Par : Diadié Dembélé

Disponible d'occasion :Article d'occasion contrôlé par nos équipes

    • Nombre de pages218
    • PrésentationBroché
    • FormatPoche
    • Poids0.124 kg
    • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,3 cm
    • ISBN978-2-290-37715-4
    • EAN9782290377154
    • Date de parution22/02/2023
    • CollectionJ'ai lu
    • ÉditeurJ'ai lu

    Résumé

    Parce qu'il fait l'école buissonnière pour lire et manger des beignets, qu'il répond avec insolence et qu'il parle français mieux que les Français de France, Hamet, un jeune garçon, est envoyé loin de Bamako, dans le village de ses deux grands-mères. Ses parents espèrent que quelques mois là-bas lui apprendront respect des traditions et humilité. En rencontrant ses grands-mères, en buvant l'eau salée du puits, en travaillant aux champs, Hamet va découvrir bien davantage que l'obéissance : l'histoire des siens et de ses racines.
    Parce qu'il fait l'école buissonnière pour lire et manger des beignets, qu'il répond avec insolence et qu'il parle français mieux que les Français de France, Hamet, un jeune garçon, est envoyé loin de Bamako, dans le village de ses deux grands-mères. Ses parents espèrent que quelques mois là-bas lui apprendront respect des traditions et humilité. En rencontrant ses grands-mères, en buvant l'eau salée du puits, en travaillant aux champs, Hamet va découvrir bien davantage que l'obéissance : l'histoire des siens et de ses racines.

    Avis des lecteurs
    Commentaires laissés par nos lecteurs

    3.7/5
    sur 3 notes dont 3 avis lecteurs
    Un chatoyant récit d’apprentissage qui nous parle d’identité et de quête des origines
    Sa mère voulait qu’il suive l’enseignement traditionnel musulman à la medersa. Son père parti travailler en France l’a inscrit à l’école des Blancs, pour qu’il soit le premier de la famille à devenir quelqu’un. Mais l’intelligence et la curiosité du jeune Malien Hamet le rendent turbulent et rebelle. Pour lui apprendre la vie et le ramener à davantage d’obéissance et de respect des traditions, il est envoyé quelques mois loin de la capitale Bamako, dans le village où vivent ses deux grands-mères. L’y attendent les conditions rustiques de la campagne, les travaux des champs en compagnie d’autres garçons, mais aussi une famille dont les complexes liens de parentèle recèlent bien d’édifiants secrets. En fait de lui remettre du plomb dans la cervelle, ce retour aux sources va le transformer en profondeur. Au travers du regard espiègle de son jeune personnage, ce n’est ni plus ni moins que les déchirements identitaires de son pays et de l’Afrique qu’aborde avec humour Diadié Dembélé. Ce garçon, dont le père s’est convaincu qu’il ne pourra connaître d’avenir digne de ce nom qu’en embrassant les codes et les savoirs occidentaux, finit par lui devenir par trop insupportable avec son français plus pointu que celui des Français de France et ses affirmations scientifiques en si insolente contradiction avec les croyances des siens. Il est temps de lui rappeler qui il est et d’où il vient. Et pour cela, rien de tel qu’une immersion au plus profond du pays, dans le village de ses aïeux. Pour l’enfant que ses maîtres s’appliquent impitoyablement à couler dans le moule des Blancs, lui interdisant jusqu’à sa langue natale, le choc est pour ainsi dire culturel. Il commence par le langage, car au village l’on parle soninké, quand, à la capitale, français et bambara prédominent. Et puis, à la campagne, l’on vit encore modestement et à l’ancienne, au rythme des cultures et des traditions qu’Hamet va découvrir de près, pour son dégoût d’abord, car il lui faut se faire à une alimentation moins riche et à l’eau du puits au goût saumâtre ; pour sa surprise souvent, comme lorsqu’il participe aux rites de lutte contre la sécheresse ; pour son plaisir enfin, notamment le grand jour de « la pêche collective de la mare » et au fil de ses nouvelles amitiés. Mêlant français, bambara et soninké dans une combinaison détonante d’expressions imagées et poétiques, la plume rythmée et inventive de l'écrivain nous transporte dans un chatoyant récit d’apprentissage, aussi malicieux qu’attachant, qui très finement nous parle d’identité et de quête des origines. Trait d’union entre plusieurs mondes, son jeune personnage illustre l’inégalable richesse des métissages, comme celle que Diadié Dembélé insuffle à ce très convaincant premier roman.
    Sa mère voulait qu’il suive l’enseignement traditionnel musulman à la medersa. Son père parti travailler en France l’a inscrit à l’école des Blancs, pour qu’il soit le premier de la famille à devenir quelqu’un. Mais l’intelligence et la curiosité du jeune Malien Hamet le rendent turbulent et rebelle. Pour lui apprendre la vie et le ramener à davantage d’obéissance et de respect des traditions, il est envoyé quelques mois loin de la capitale Bamako, dans le village où vivent ses deux grands-mères. L’y attendent les conditions rustiques de la campagne, les travaux des champs en compagnie d’autres garçons, mais aussi une famille dont les complexes liens de parentèle recèlent bien d’édifiants secrets. En fait de lui remettre du plomb dans la cervelle, ce retour aux sources va le transformer en profondeur. Au travers du regard espiègle de son jeune personnage, ce n’est ni plus ni moins que les déchirements identitaires de son pays et de l’Afrique qu’aborde avec humour Diadié Dembélé. Ce garçon, dont le père s’est convaincu qu’il ne pourra connaître d’avenir digne de ce nom qu’en embrassant les codes et les savoirs occidentaux, finit par lui devenir par trop insupportable avec son français plus pointu que celui des Français de France et ses affirmations scientifiques en si insolente contradiction avec les croyances des siens. Il est temps de lui rappeler qui il est et d’où il vient. Et pour cela, rien de tel qu’une immersion au plus profond du pays, dans le village de ses aïeux. Pour l’enfant que ses maîtres s’appliquent impitoyablement à couler dans le moule des Blancs, lui interdisant jusqu’à sa langue natale, le choc est pour ainsi dire culturel. Il commence par le langage, car au village l’on parle soninké, quand, à la capitale, français et bambara prédominent. Et puis, à la campagne, l’on vit encore modestement et à l’ancienne, au rythme des cultures et des traditions qu’Hamet va découvrir de près, pour son dégoût d’abord, car il lui faut se faire à une alimentation moins riche et à l’eau du puits au goût saumâtre ; pour sa surprise souvent, comme lorsqu’il participe aux rites de lutte contre la sécheresse ; pour son plaisir enfin, notamment le grand jour de « la pêche collective de la mare » et au fil de ses nouvelles amitiés. Mêlant français, bambara et soninké dans une combinaison détonante d’expressions imagées et poétiques, la plume rythmée et inventive de l'écrivain nous transporte dans un chatoyant récit d’apprentissage, aussi malicieux qu’attachant, qui très finement nous parle d’identité et de quête des origines. Trait d’union entre plusieurs mondes, son jeune personnage illustre l’inégalable richesse des métissages, comme celle que Diadié Dembélé insuffle à ce très convaincant premier roman.
    Diadié Dembélé - Le duel des grands-mères
    Le jeune Hamet vit à Bamako avec sa mère. Son père travaille en France et comme celui-ci n‘avait pas la possibilité d‘obtenir une bonne éducation, il voulait que son fils aille à une école française pour apprendre la langue du colonisateur. Mais, l‘école est dure quoiqu‘il apprenne vite le français. Après plusieurs incidents, les parents décident d‘envoyer Hamet chez ses grands-mères qui habitent la campagne. Là, il passera l‘été non seulement à apprendre à obéir de nouveau, mais aussi à connaître l‘histoire de sa famille. « Le duel des grands-mères » est le premier roman du Malien Diadié Dembélé. L‘auteur réussit à créer une atmosphère vivante et animée qui bien transporte les émotions du jeune Hamet qui, d‘un côte est un peu naïf comme il peut bien l‘être à son âge, mais qui, de l‘autre côté, est observant et intelligent et peut regarder derrière les façades des adultes et reconnaît que parfois, ceux-ci suivent leurs intérêts plutôt que être sincères. J‘ai vraiment adoré la première partie du roman dans laquelle on apprend beaucoup sur la vie à Bamako, avant tout sur le rôle de la langue qui est un indice du statut social. Hamet est un caractère gentil qu‘il faut aimer immédiatement. « Il y a des serpents venimeux, des plantes vénéneuses, mais surtout des humains venimeux. » C‘est au village d‘où viennent ses parents qu’il apprend une leçon pour sa vie. Non seulement reconnaît-il les différences entre Bamako et la vie à la campagne qui est toujours marquée par une foi ancienne. Avant tout, il s’aperçoit des lois non écrites qu‘il faut connaître et obéir. En plus, il y a là des choses qu‘il ne sait pas, l‘histoire de sa famille, des affaires datant de décennies qui sont toujours présentes dans les têtes des habitants du village. Un roman d‘apprentissage émouvant. Dembélé rend hommage au femmes qui vivent à l‘ombre des hommes mais qui trouvent une manière de profiter de leur place. Et, en outre, le roman montre qu‘il n‘y a non seulement l‘éducation formelle qui est importante mais qu‘il y a aussi une autre éducation qui n‘est pas enseignée dans les écoles mais dans la rue.
    Le jeune Hamet vit à Bamako avec sa mère. Son père travaille en France et comme celui-ci n‘avait pas la possibilité d‘obtenir une bonne éducation, il voulait que son fils aille à une école française pour apprendre la langue du colonisateur. Mais, l‘école est dure quoiqu‘il apprenne vite le français. Après plusieurs incidents, les parents décident d‘envoyer Hamet chez ses grands-mères qui habitent la campagne. Là, il passera l‘été non seulement à apprendre à obéir de nouveau, mais aussi à connaître l‘histoire de sa famille. « Le duel des grands-mères » est le premier roman du Malien Diadié Dembélé. L‘auteur réussit à créer une atmosphère vivante et animée qui bien transporte les émotions du jeune Hamet qui, d‘un côte est un peu naïf comme il peut bien l‘être à son âge, mais qui, de l‘autre côté, est observant et intelligent et peut regarder derrière les façades des adultes et reconnaît que parfois, ceux-ci suivent leurs intérêts plutôt que être sincères. J‘ai vraiment adoré la première partie du roman dans laquelle on apprend beaucoup sur la vie à Bamako, avant tout sur le rôle de la langue qui est un indice du statut social. Hamet est un caractère gentil qu‘il faut aimer immédiatement. « Il y a des serpents venimeux, des plantes vénéneuses, mais surtout des humains venimeux. » C‘est au village d‘où viennent ses parents qu’il apprend une leçon pour sa vie. Non seulement reconnaît-il les différences entre Bamako et la vie à la campagne qui est toujours marquée par une foi ancienne. Avant tout, il s’aperçoit des lois non écrites qu‘il faut connaître et obéir. En plus, il y a là des choses qu‘il ne sait pas, l‘histoire de sa famille, des affaires datant de décennies qui sont toujours présentes dans les têtes des habitants du village. Un roman d‘apprentissage émouvant. Dembélé rend hommage au femmes qui vivent à l‘ombre des hommes mais qui trouvent une manière de profiter de leur place. Et, en outre, le roman montre qu‘il n‘y a non seulement l‘éducation formelle qui est importante mais qu‘il y a aussi une autre éducation qui n‘est pas enseignée dans les écoles mais dans la rue.
    Malicieux et (trop) dépaysant
    Malgré son ton malicieux et son regard plein d'humour sur le Mali et sur sa culture, ce premier roman perd parfois son lecteur qui s'égare dans les expressions locales de sa plume très imagée. Ensoleillé, c'est un livre court narré par un enfant, d'où son insolence lumineuse. Il permet de s'immerger dans un pays que l'on connaît peu, quitte à errer dans la brousse, parfois sans repère (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/21/le-duel-des-grands-meres-diadie-dembele/)
    Malgré son ton malicieux et son regard plein d'humour sur le Mali et sur sa culture, ce premier roman perd parfois son lecteur qui s'égare dans les expressions locales de sa plume très imagée. Ensoleillé, c'est un livre court narré par un enfant, d'où son insolence lumineuse. Il permet de s'immerger dans un pays que l'on connaît peu, quitte à errer dans la brousse, parfois sans repère (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/21/le-duel-des-grands-meres-diadie-dembele/)
    Le duel des grands-mères
    3.7/5
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