"Dans ce long poème, un marin, à l'oeil brillant et fascinant, a commis un crime ; il a tué un oiseau porte-bonheur, il a aussi, par cet acte, attenté à la vie comme principe et, par là même, failli à la perception de l'unité du monde. L'oiseau n'était pas un élément détaché de la totalité, il y participait pleinement. Condamné à l'errance, le marin est exposé au plus terrible isolement ; pire, il est confronté à la souffrance de devoir vivre dans le paradoxe ou de devoir y dépérir.
Il erre en effet sur un bateau immobile ; il est hanté par cet autre oxymore, le personnage de la Vie-dans-la-Mort. Lui coupable, ce sont ses compagnons qui sont punis de mort ; la mer, au lieu de dessécher, pourrit ; quant à la conscience que le marin acquiert du mal et de la nécessité de l'expiation, elle ne le libère pas de son fardeau. Il reste hanté et transmet sa hantise." (Pascal Aquien)
"Dans ce long poème, un marin, à l'oeil brillant et fascinant, a commis un crime ; il a tué un oiseau porte-bonheur, il a aussi, par cet acte, attenté à la vie comme principe et, par là même, failli à la perception de l'unité du monde. L'oiseau n'était pas un élément détaché de la totalité, il y participait pleinement. Condamné à l'errance, le marin est exposé au plus terrible isolement ; pire, il est confronté à la souffrance de devoir vivre dans le paradoxe ou de devoir y dépérir.
Il erre en effet sur un bateau immobile ; il est hanté par cet autre oxymore, le personnage de la Vie-dans-la-Mort. Lui coupable, ce sont ses compagnons qui sont punis de mort ; la mer, au lieu de dessécher, pourrit ; quant à la conscience que le marin acquiert du mal et de la nécessité de l'expiation, elle ne le libère pas de son fardeau. Il reste hanté et transmet sa hantise." (Pascal Aquien)