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Ecrit dans les années 1300, ce manuscrit a été publié pour la première fois en 1754. La version que nous donnons ici est celle réalisée par Edgar Mareuse en 1875, qui a revu soigneusement le texte à partir du manuscrit conservé à la BN et l'a enrichi de notes, d'un glossaire et d'une intéressante préface. Le poème de Guillot, qui vivait sous Philippe le Bel et dont on ne sait rien sinon qu'il fut peut-être échevin, recense les rues du Paris de l'époque, en les abordant selon les trois quartiers qui composaient alors la capitale : au nord, rive droite, le quartier d'Outre-Grand-Pont, dit aussi la Ville ; au sud, rive gauche, le quartier d'Outre-Petit-Pont, dit aussi l'Université ; dans l'île, le quartier de la Cité, berceau de Paris.
L'intérêt du poème de Guillot est, d'abord, de citer l'ensemble des 310 rues du Paris d'alors infiniment plus restreinte que la ville que nous connaissons. C'est ensuite et surtout une savoureuse description du Paris de l'époque, Guillot, en quelques mots, décrivant la physionomie ou l'activité des différentes rues, qu'il s'agisse du commerce du blé, des étoffes, des différents corps de métiers - bouchers, tailleurs, armuriers, orfèvres...
- de la prostitution ou de l'activité des rôdeurs. Enfin, il évoque des rues aujourd'hui disparues, et le plus grand nombre de celles qu'il cite sont toujours présentes, même si, en 700 ans, elles ont parfois changé de nom ou de physionomie, ou ont été amputées d'une partie de leur tracé. Ce document exceptionnel, qui constitue un des premiers textes traitant du Paris médiéval, est présenté et traduit par Catherine Nicolas, maître de conférences en Langue et littérature du Moyen Age à l'université Paul Valéry (Montpellier III).