Trollope est l’un des plus populaires auteurs anglais du XIXème, largement adapté à la télévision, mais reste très peu traduit chez nous. Le directeur est le premier volume de la série Chronicles of Barsetshire, dont seuls les deux premiers volumes sont actuellement disponibles en français.
L’histoire est très basique, l’intrigue simpliste, sans beaucoup d’action ni rebondissements. L’intérêt du roman réside dans les personnages, l’étude de mœurs et du milieu ecclésiastique, dont Trollope nous donne un brillant aperçu. Scandales au sein de l’Église, religieux
nantis aux dépens des plus démunis, injustices, ce sont les thèmes principaux du récit. On assiste à la prise de conscience d’un ecclésiastique naïf, de bonne foi, mais parvenu à un niveau d’aisance qu’il estime ne pas mériter. On y voit aussi une rapide critique de la presse, plus portée sur le sensationnel que sur la vérité. L’ensemble se lit agréablement mais donne l’impression de ne lire qu’une introduction.
Trollope est un auteur que j’envisage d’approfondir, certainement en VO vu le petit nombre de traductions disponibles.
À LA DECOUVERTE D'UN AUTEUR MAJEUR DE L'ANGLETERRE VICTORIENNE
Edition en format poche bienvenue que celle du premier volume des Chroniques du Barsetshire ( six volumes, dont les quatre premiers sont disponibles en français ).
Trollope y fustige avec allégresse, pour le plus grand plaisir du lecteur, les travers de la société victorienne, ses faux-semblants, les scandales ayant éclaboussé l'Eglise anglicane, les réformateurs trop zélés et particulièrement la presse toute puissante et crainte qui fait et défait les réputations sans discernement ( gens d'Eglise, hommes politiques, gouvernement, toute personne en vue... ) en toute impunité puisque les articles sont publiés anonymement. Le naïf Septimus Harding en sera la victime finalement bien innocente.
Anthony Trollope se réclamait de Laurence Sterne, Jane Austen, William Makepeace Thackeray, des références...