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Le dialogue interreligieux cristallise les défis et les promesses d'une Eglise en devenir, désireuse de trouver sa place dans un monde marqué par un pluralisme de masse. Cela induit une transformation des consciences et un changement de posture radical où l'autre croyant n'est plus considéré comme une menace à sa propre foi, mais le lieu privilégié de son expression. Cet ouvrage propose quelques pistes de réflexion soulevées lors du 47e congrès de la Société canadienne de théologie.
De quelle façon le dialogue invite-t-il le chrétien à repenser sa relation à l'Eglise et à la mission ? Les Ecritures légitiment-elles une posture dialogique ? Quelles sont les promesses et les limites de ce dialogue lorsqu'il implique des réalités contextuelles qui dépassent la simple dimension religieuse et spirituelle ? Les collaborateurs et collaboratrices qui ont participé à ce congrès partagent leurs éléments de réponse, tous sensibles à l'exhortation de la Première lettre de Paul aux Thessaloniciens : "N'éteignez pas l'Esprit..." Gregory Baum met en relief les hésitations du magistère ecclésiologique en matière de dialogue.
Fabrice Blée se questionne sur la dimension politique des religions, et Aldo Bérardi soulève les difficultés inhérentes du dialogue entre musulmans et chrétiens. Par ailleurs, Catherine Cornille réfléchit sur les conditions fondamentales du dialogue interreligieux, alors que Denise Couture souligne la contribution spécifique des pratiques féministes à ce dialogue. Christian Dionne, pour sa part, s'attache à en démontrer l'importance dans la rencontre de l'"autre".
Quant à Peter C Pahn, il s'interroge sur le Saint-Esprit comme fondement du dialogue interreligieux, tandis qu'Achiel Peelman offre une vue d'ensemble du conflit entre la Congrégation pour la doctrine de la foi et le théologien Jacques Dupuis. Enfin, Walter Vogels analyse les concepts d'intolérance et d'ouverture aux autres religions dans l'Ancien Testament.
