Le désir dicté. Histoire du voeu religieux dans l'Occident médiéval

Par : Alain Boureau

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  • Nombre de pages226
  • PrésentationBroché
  • Poids0.31 kg
  • Dimensions14,9 cm × 21,5 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-251-38125-1
  • EAN9782251381251
  • Date de parution21/02/2014
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurBelles Lettres

Résumé

On dicte un texte ou un discours, non un affect. Tout le problème est là : comment et pourquoi substituer des paroles à un mouvement intérieur ? C'est une question majeure de la psychanalyse. Mais ici, on projettera ce thème dans un passé lointain, ce qui a l'avantage de donner de la distance et des matériaux à la réflexion. Le voeu religieux soulève la question du rapport entre l'individu et l'Eglise et il permet de formuler trois questions capitales des sociétés de l'Occident médiéval.
Le voeu, comme fanion des moines ou des clercs, s'articule à deux de ces questions : 1) quelque chose comme une classe sacerdotale peut-elle et doit-elle se constituer à part des sociétés ? 2) Doit-on accepter, combattre ou favoriser des différentiations dans l'Eglise ? Devra-t-elle constituer une union forte, une fédération ou confédération ? On reconnait là des interrogations essentielles aux Réformes.
Le voeu de croisade, à partir de la fin du XIe siècle, lance la troisième question majeure une entreprise religieuse commune doit-elle être prioritaire par rapport aux exigences individuelles ou nationales ? Le mir siècle fut le temps de débats violents et de grandes élaborations théoriques sur le voeu en droit comme en théologie. La controverse sur le voeu se poursuivit pendant des décennies, avec des épisodes violents, mais la raison scolastique tint bon, jusqu'au coup de force de Martin Luther (1483-1.546), qui supprima les voeux avec le monachisme.
On dicte un texte ou un discours, non un affect. Tout le problème est là : comment et pourquoi substituer des paroles à un mouvement intérieur ? C'est une question majeure de la psychanalyse. Mais ici, on projettera ce thème dans un passé lointain, ce qui a l'avantage de donner de la distance et des matériaux à la réflexion. Le voeu religieux soulève la question du rapport entre l'individu et l'Eglise et il permet de formuler trois questions capitales des sociétés de l'Occident médiéval.
Le voeu, comme fanion des moines ou des clercs, s'articule à deux de ces questions : 1) quelque chose comme une classe sacerdotale peut-elle et doit-elle se constituer à part des sociétés ? 2) Doit-on accepter, combattre ou favoriser des différentiations dans l'Eglise ? Devra-t-elle constituer une union forte, une fédération ou confédération ? On reconnait là des interrogations essentielles aux Réformes.
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