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1801.
Un Grec, petit négociant en tabac, ne sachant ni lire ni écrire, débarque dans la vallée du Nil. En quatre ans, Méhémet-Ali crée un empire qui s'étend du golfe persique au désert de Libye, du Soudan à la Méditerranée. Arrachant l'Egypte aux ténèbres, il fonde des écoles, des hôpitaux, un arsenal, des industries, une armée - la plus puissante de tout l'Orient. Il importe les premières machines à vapeur, dote le pays de kilomètres de canaux, d'un télégraphe, fait planter plu de cent mille oliviers aux frontières du désert. Tout cela, il l'accomplit avec l'aide de la France. A l'apogée d'un règne de près de cinquante ans, il aura conquis l'Arabie et la Syrie, sera parvenu jusqu'aux portes d'Istanbul, aura fait trembler sur ses bases le vieil Empire ottoman... C'est ce dernier pharaon - auquel la France doit l'Obélisque de la Concorde - que Gilbert Sinoué fait revivre sous nos yeux, avec la rigueur de l'historien et le grand talent de conteur qu'on lui connaît.
Un livre malheureusement guère abordable
Rien à redire sur le travail historique remarquable de l'auteur.
Par contre, côté conteur, c'est une horreur. Arriver à lire 100 pages sans ressentir la moindre fatigue tient du miracle (quand on voit qu'il y en a presque 650).
La lecture de ce livre devient vite un vrai labeur. On crie en soit victoire lorsqu'on a réussi à terminer un chapitre, voire même une seule page. Et finalement, on jette l'éponge en maudissant son auteur de n"avoir su romancer avec brio ce "dernier pharaon" qui semblait si passionnant et qui aurait mérité mieux.