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C'est le dernier matin, du dernier dimanche. Le dernier petit déjeuner. Dans l'entrée du pavillon, les cartons sont prêts. Aujourd'hui Théo s'apprête à prendre son envol. Pour Anne-Marie, c'est plus qu'un choc, c'est un bouleversement. Rien ne sera plus jamais pareil. Son petit dernier quitte le nid et déjà elle se sent prise d'un vertige. Que va-t-elle faire, désormais, dans cette maison trop grande ? Bien sûr, c'est naturel, il veut "vivre sa vie".
Mais est-on encore une "mère", quand tous ses enfants sont partis ?
« Parfois, la tendresse est un mouvement qui nous échappe. »
Philippe Besson nous présente une mère des dernières heures, dont le fils – le dernier fils – quittera la maison en fin de journée, prendra son envol : la couve s’achève ici.
Une journée où toutes les choses qu’elle fait avec lui deviennent les dernières choses qu’elle fait avec lui, où le moindre geste la projette dans un passé, pour lui déjà tassé, mais qu’elle chérit, elle, mère, comme encore un refuge.
Comment tenir bon, comment faire face au gouffre qui s’annonce, celui d’une impossible solitude, celui d’un deuil étrange que jamais personne ne voit venir ? Avec amour, peut-être ?
Un roman tout en finesse sur la maternité qui nous bouleverse par sa simplicité, par sa banalité, tant il nous parle, droit dans le coeur.