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Le Consentement meurtrier interroge au plus profond les racines de la violence. Celle-ci ne se résume pas à son exercice dans certains cas extrêmes : meurtres ou guerres. Elle a pour origine ce qui en chacun de nous déjà commence à pervertir le lien nécessaire entre l'éthique et les intérêts qui commandent toute action, personnelle ou plus généralement politique. Ainsi sommes-nous conduits à transiger en permanence avec le type de responsabilité qu'appellent pourtant de partout le secours, le soin et l'attention exigés par la vulnérabilité et la mortalité d'autrui.
Pour autant, un tel consentement n'est pas une fatalité, et ce livre explore aussi quelques-unes des voies qui permettent de s'en dégager : la révolte, la bonté, la critique et la honte. Sa méthode opte pour une démarche rarement explorée : soutenir la réflexion philosophique de sources littéraires (Camus, Zweig, Grossman, Kraus, Ôé) qui nous font pénétrer le surgissement d'un tel consentement plus finement que ne le feraient une théorie et ses concepts.
critique
Cet essai très instructif donne les racines de la violence. Comment naît-elle et pourquoi ? Comment la contrer ?
Une seule lecture ne me permet pas d'en dire beaucoup plus sinon que l'auteur a fait l'effort d'être explicite dans ses formulations. Il fait souvent référence à des auteurs comme Camus, Graussman (et son magnifique Vie et destin) ou Zweig qui ont traité la violence dans leurs oeuvres : violence avec soi-même, avec les autres ou vie dans un environnement violent ou destructeur.
La violence n'est jamais excusable mais souvent compréhensible suivant la pathologie de celui qui est violent.
Ce livre fait partie d'une intéressante collection : Passage qui traite d'oeuvres ouvrant au débat philosophique.