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De 1998 à 2009, plusieurs acteurs, locaux mais plus souvent étrangers, ont tenté de panser les plaies infligées par la guerre à la communauté rromani de Cossovie, malgré les tensions persistantes entre la population locale, avec ses politiciens, et le pouvoir serbe, avec ses partisans. Ces plaies étaient d'autant plus injustes pour les Rroms que ceux-ci avaient refusé en bloc l'opposition ethnique qui allait déchirer la province - restant fidèles à la pratique séculaire de bon voisinage par delà les ethnies.
Or, tous ces efforts se sont révélés vains et la situation semble se stabiliser désormais d'elle-même, mais dans des conditions inquiétantes, par un simple effet d'inertie ne cessant de générer des problèmes sociaux et ethniques qui auraient pourtant été tout à fait évitables. Les autorités étrangères ont voulu appliquer leurs normes en ignorant avec arrogance la réalité du pays, ce qui n'a fait que favoriser la corruption.
Les autorités locales, certes de bonne volonté mais peu déterminées et encore moins secondées, ne se sont guère impliquées, tandis que les efforts des groupes rroms, en diaspora et sur place, échouaient, soit minés par des dissensions et des calomnies, soit se fracassant au mur glacé de la bureaucratie quasi coloniale au pouvoir. La riche documentation présentée ici témoigne des efforts longs et vains, intéressants dans le contexte local, mais aussi - hélas - leçon pour de nombreuses situations similaires dans le monde.