Blessé par balle dans l'exercice de ses fonctions, le commissaire Charistos s'ennuie ferme pendant sa convalescence. Abreuvé de soupe aux vermicelles et nourri de volailles cuites à l'eau par une épouse aux petits soins qui en fait des tonnes, il n'a même plus la force de se rebeller contre ce régime spartiate et préfère déprimer en silence. Eteint, apathique, c'est tout juste s'il réagit aux conseils de Phanis, son futur gendre, cardiologue de son état. Pourtant, le flic sommeille toujours en lui et se réveille le jour où il assiste, horrifié, au suicide en direct à la télévision
du prospère homme d'affaires Jason Phaviéros.
Dès lors, Charistos se donne pour objectif de comprendre les raisons de ce suicide spectaculaire. Déjà compliquée par le fait qu'il ne s'agisse pas d'un meurtre, l'affaire se corse encore après les suicides tout aussi médiatisés de deux autres personnalités publiques. Pressé par le ministre, le chef de la police demande à son commissaire, toujours en arrêt maladie, d'enquêter officieusement et lui adjoint l'agent Koula pour le seconder. Charistos, parfaitement rétabli de ses blessures et de sa déprime, est d'autant plus motivé que s'il échoue, il risque sa place au bureau des homicides.
Dépaysement garanti avec le commissaire Kostas Charistos! Exit les Erlendur, Fredrik et autre Marrti rencontrés au gré des polars scandinaves très à la mode et kalimera (oui oui je suis polyglotte) aux Jason, Xénophon et Polychronis! Finies les vastes étendues enneigées de Suède ou d'Islande et bienvenue dans les rues embouteillées d'Athènes, sous l'implacable soleil grec!
Sur fond de corruption, d'enrichissement personnel, de trafic d'influence et de xénophobie, Petros MARKARIS nous livre une intrigue efficace et bien rythmée qui trouve sa source dans le passé du pays, à l'époque de la junte. C'est avec plaisir que l'on suit son commissaire dans son enquête,dans ses soucis domestiques ou dans une Athènes transformée en chantier géant. Hauts en couleurs, très méditerranéens, ses personnages sont plus que sympathiques avec une mention spéciale pour Adriani, l'épouse de Kostas dont les défauts agaçants sont compensés par ses qualités de cuisinière qui donnent l'eau à la bouche.
En résumé, MARKARIS nous offre un délicieux polar non dénué d'humour, nous promène dans les rues d'Athènes et nous fait découvrir une page méconnue (de moi) de l'histoire grecque. Que demande le peuple?
Meurtres à la grecque
Blessé par balle dans l'exercice de ses fonctions, le commissaire Charistos s'ennuie ferme pendant sa convalescence. Abreuvé de soupe aux vermicelles et nourri de volailles cuites à l'eau par une épouse aux petits soins qui en fait des tonnes, il n'a même plus la force de se rebeller contre ce régime spartiate et préfère déprimer en silence. Eteint, apathique, c'est tout juste s'il réagit aux conseils de Phanis, son futur gendre, cardiologue de son état. Pourtant, le flic sommeille toujours en lui et se réveille le jour où il assiste, horrifié, au suicide en direct à la télévision du prospère homme d'affaires Jason Phaviéros.
Dès lors, Charistos se donne pour objectif de comprendre les raisons de ce suicide spectaculaire. Déjà compliquée par le fait qu'il ne s'agisse pas d'un meurtre, l'affaire se corse encore après les suicides tout aussi médiatisés de deux autres personnalités publiques. Pressé par le ministre, le chef de la police demande à son commissaire, toujours en arrêt maladie, d'enquêter officieusement et lui adjoint l'agent Koula pour le seconder. Charistos, parfaitement rétabli de ses blessures et de sa déprime, est d'autant plus motivé que s'il échoue, il risque sa place au bureau des homicides.
Dépaysement garanti avec le commissaire Kostas Charistos! Exit les Erlendur, Fredrik et autre Marrti rencontrés au gré des polars scandinaves très à la mode et kalimera (oui oui je suis polyglotte) aux Jason, Xénophon et Polychronis! Finies les vastes étendues enneigées de Suède ou d'Islande et bienvenue dans les rues embouteillées d'Athènes, sous l'implacable soleil grec!
Sur fond de corruption, d'enrichissement personnel, de trafic d'influence et de xénophobie, Petros MARKARIS nous livre une intrigue efficace et bien rythmée qui trouve sa source dans le passé du pays, à l'époque de la junte. C'est avec plaisir que l'on suit son commissaire dans son enquête,dans ses soucis domestiques ou dans une Athènes transformée en chantier géant. Hauts en couleurs, très méditerranéens, ses personnages sont plus que sympathiques avec une mention spéciale pour Adriani, l'épouse de Kostas dont les défauts agaçants sont compensés par ses qualités de cuisinière qui donnent l'eau à la bouche.
En résumé, MARKARIS nous offre un délicieux polar non dénué d'humour, nous promène dans les rues d'Athènes et nous fait découvrir une page méconnue (de moi) de l'histoire grecque. Que demande le peuple?