Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Lorsqu'on cherche à situer politiquement les femmes, dans la première moitié du XIXe siècle, la réponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-même...
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Livré chez vous entre le 26 septembre et le 1 octobre
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Résumé
Lorsqu'on cherche à situer politiquement les femmes, dans la première moitié du XIXe siècle, la réponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-même : privées du droit de suffrage, elles sont exclues de la citoyenneté révolutionnaire, universelle et individualiste telle quelle est définie à partir de 1789.
Le constat de leur exclusion, d'une objectivité irréprochable, ne rend pourtant pas compte de leur situation politique telle quelle est pensée à cette époque (de 1789 à 1848). Car à ce constat, un autre peut être opposé : les femmes sont loin d'être les seules concernées par cette exclusion, elles qui partagent cette communauté de destin avec les domestiques et les enfants. En sortant d'une analyse centrée uniquement sur l'exclusion des femmes en tant que telles, pour aborder ces non inclus dans leur globalité, tous " membres de la famille ", on est amené à s'interroger sur les liens entre appartenance à la sphère domestique et exclusion des droits électoraux.
D'où le titre de cet ouvrage : Le cens de la famille. Le calcul du cens électoral a une histoire qui, en raison même du caractère " technique " de son objet, en dit long sur les catégories non débattues, évidentes du droit de suffrage. De fait, une étude attentive des lois électorales de 1789 à 1848 montre que les membres de la famille, en étant autorisés à déléguer leurs contributions à l'électeur pour le calcul du cens, sont considérés comme constitutifs de sa capacité politique. Le familial, loin d'être laissé à l'écart du politique, le constitue. Il est le vecteur à partir duquel se pense la capacité du citoyen à parler au nom de plus grand que lui, et en particulier au nom des femmes.
Sommaire
Des citoyennes sans citoyenneté
L'universel comme communauté d'intérêts
LA SOCIETE CIVILE ET POLITIQUE DES INDIVIDUS
Le droit de suffrage, attribut de l'indépendance
L'invention de la sphère domestique
UN SUFFRAGE FAMILIALISTE
Le lien familial, catégorie du droit électoral
Le familialisme, constitutif du citoyen libéral
LA COMMUNAUTE NATURELLE DES HOMMES
L'universalité des citoyens, une rupture sans précédent
Vers l'épuisement du modèle politique de la famille