Voilà un joli roman, bien anglais avec son pesant d’ironie et de tintement des petites cuillères dans les tasses de thé. L’action se déroule en pleine seconde guerre mondiale alors que Londres subit les bombardements de la Lufwaffe. Dans sa grande demeure familiale du Hertfordshire Miss Fielding, 53 ans, vit avec son frère , Kenneth, qui ne s’est jamais marié et qui a largement franchi la quarantaine.
Le Blitz va bientôt être responsable d’une situation que Miss Fielding aurait préféré éviter : les chambres de sa demeure de Sunglades ne vont pas tarder à se remplir
et les jolies femmes ne vont pas manquer. Kenneth voit revenir son amour de jeunesse, en la personne de Betty qui est accompagnée de son fils Richard, mais l’adorable Vartouhi , une réfugiée baïramienne, marque aussi rapidement des points auprès de Kenneth par sa délicieuse impertinence. Tout ce petit monde doit cohabiter sous le regard désapprobateur de Constance Fielding qui apprécie très modérément que Cupidon s’invite à Sunglades. Ajoutez au tourbillon amoureux les visites du père de Constance et de Kenneth , vieillard vert et parfaitement indigne.
“Le célibataire” tient toutes ses promesses pendant plus de cinq cent pages. On est heureux qu’il s’agisse d’un gros roman car on s’y installe avec bonheur et on le quitte avec regrets. Stella Gibbons, qui fut poète et journaliste , est relativement peut connue en France. On peut d’ailleurs s’étonner que son oeuvre ait été ignorée jusqu’alors dans l’hexagone. Les Editions Héloise d’Ormesson répare cette injustice en publiant “Le célibataire” après “Le bois du rossignol” en 2013 et “Weswood” en 2014. Gibbons est une romancière qui sait mettre en place des intrigues délicieusement psychologiques aux dialogues incisifs et plein d’esprit, ses personnages finissent par nous devenir si familiers qu’on se surprend à leur passer le sucre à l’heure du thé. Une magnifique découverte littéraire !
ARCHIBALD PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)
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Voilà un joli roman, bien anglais avec son pesant d’ironie et de tintement des petites cuillères dans les tasses de thé. L’action se déroule en pleine seconde guerre mondiale alors que Londres subit les bombardements de la Lufwaffe. Dans sa grande demeure familiale du Hertfordshire Miss Fielding, 53 ans, vit avec son frère , Kenneth, qui ne s’est jamais marié et qui a largement franchi la quarantaine.
Le Blitz va bientôt être responsable d’une situation que Miss Fielding aurait préféré éviter : les chambres de sa demeure de Sunglades ne vont pas tarder à se remplir et les jolies femmes ne vont pas manquer. Kenneth voit revenir son amour de jeunesse, en la personne de Betty qui est accompagnée de son fils Richard, mais l’adorable Vartouhi , une réfugiée baïramienne, marque aussi rapidement des points auprès de Kenneth par sa délicieuse impertinence. Tout ce petit monde doit cohabiter sous le regard désapprobateur de Constance Fielding qui apprécie très modérément que Cupidon s’invite à Sunglades. Ajoutez au tourbillon amoureux les visites du père de Constance et de Kenneth , vieillard vert et parfaitement indigne.
“Le célibataire” tient toutes ses promesses pendant plus de cinq cent pages. On est heureux qu’il s’agisse d’un gros roman car on s’y installe avec bonheur et on le quitte avec regrets. Stella Gibbons, qui fut poète et journaliste , est relativement peut connue en France. On peut d’ailleurs s’étonner que son oeuvre ait été ignorée jusqu’alors dans l’hexagone. Les Editions Héloise d’Ormesson répare cette injustice en publiant “Le célibataire” après “Le bois du rossignol” en 2013 et “Weswood” en 2014. Gibbons est une romancière qui sait mettre en place des intrigues délicieusement psychologiques aux dialogues incisifs et plein d’esprit, ses personnages finissent par nous devenir si familiers qu’on se surprend à leur passer le sucre à l’heure du thé. Une magnifique découverte littéraire !
ARCHIBALD PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)