Le cabinet de curiosités. Une tentation permanente

Par : Yves Peyré
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  • Nombre de pages96
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.17 kg
  • Dimensions12,0 cm × 24,0 cm × 0,9 cm
  • ISBN978-88-94904-10-9
  • EAN9788894904109
  • Date de parution18/05/2018
  • CollectionCiel vague
  • ÉditeurPagine d'arte

Résumé

La réalité de cabinet de curiosités est une constante de l'histoire. Anticipée par l'Antiquité romaine et le Moyen Age, elle s'incarne sous des formes extrêmement variées au début de la Renaissance. Elle est alors le fait des princes, des érudits ou des congrégations religieuses. Elle rassemble sous une apparence d'encyclopédie théâtralisée les divers domaines de la création, qu'ils soient le fait de la nature elle-même ou de l'action de l'homme.
On y croise tout ce qui peut surprendre, on fait face au miroir du monde le plus convaincant. Cette dimension persiste jusqu'à la fin de l'ère classique, les principes changent, on passe ainsi du bric-à-brac à une propension au classement qui anticipe les musées. A l'époque moderne, le goût de l'accumulation ou de la confrontation du divers subsiste par le biais des artistes et des écrivains. Apollinaire et Breton en donnent de merveilleux exemples.
Cette dévotion à la différence devenue proximité fascine et envahit désormais l'entier de la maison, le collectionneur rivalisant avec le musée. Principe de l'esprit et manière d'être, le cabinet de curiosités tend à faire de l'inattendu un fait intime. C'est en ce sens qu'il est une réserve sans fond de passion. Sa permanence et son actualité sont des manifestations de sa force, de son besoin de synthèse qui permettent à l'homme de faire sien le multiple du monde.
La réalité de cabinet de curiosités est une constante de l'histoire. Anticipée par l'Antiquité romaine et le Moyen Age, elle s'incarne sous des formes extrêmement variées au début de la Renaissance. Elle est alors le fait des princes, des érudits ou des congrégations religieuses. Elle rassemble sous une apparence d'encyclopédie théâtralisée les divers domaines de la création, qu'ils soient le fait de la nature elle-même ou de l'action de l'homme.
On y croise tout ce qui peut surprendre, on fait face au miroir du monde le plus convaincant. Cette dimension persiste jusqu'à la fin de l'ère classique, les principes changent, on passe ainsi du bric-à-brac à une propension au classement qui anticipe les musées. A l'époque moderne, le goût de l'accumulation ou de la confrontation du divers subsiste par le biais des artistes et des écrivains. Apollinaire et Breton en donnent de merveilleux exemples.
Cette dévotion à la différence devenue proximité fascine et envahit désormais l'entier de la maison, le collectionneur rivalisant avec le musée. Principe de l'esprit et manière d'être, le cabinet de curiosités tend à faire de l'inattendu un fait intime. C'est en ce sens qu'il est une réserve sans fond de passion. Sa permanence et son actualité sont des manifestations de sa force, de son besoin de synthèse qui permettent à l'homme de faire sien le multiple du monde.