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Depuis qu'il a quitté la police, Fin Macleod vit sur son île natale des Hébrides, à l'ouest de l'Ecosse. Engagé pour pourchasser les braconniers qui pillent les eaux sauvages des domaines de pêche, il retrouve Whistler, son ami de jeunesse. Le plus brillant des enfants de Lewis. Le plus loyal aussi qui, par deux fois, lui a sauvé la vie. Promis à un bel avenir, il a pourtant refusé de quitter l'île où il vit aujourd'hui comme un vagabond ; sauvage, asocial, privé de la garde de sa fille unique.
Et d'entre tous, il est le plus redoutable des braconniers. Quand Fin se voit contraint de le traquer, Whistler, de nouveau, l'arrache à la mort et le conduit jusqu'à un lac qui abrite depuis dix-sept années l'épave d'un avion. L'appareil, que tous croyaient abîmé en mer, recèle le corps d'un homme, assassiné. Dans sa quête pour résoudre l'énigme, Fin opère un retour vers le passé qui le confronte aux trois femmes qui ont marqué sa vie : Marsaili qui a hanté toute son existence, Mairead à la voix pure qui a envoûté ses premières années d'homme, Mona dont l'a séparé pour toujours la mort tragique de leur fils.
Opus final de la trilogie de Lewis, Le Braconnier du lac perdu en est aussi le plus apocalyptique. Alors que ressurgissent les démons enfouis et que les insulaires affrontent une nature dévastatrice, l'heure des comptes a sonné et les damnés viennent réclamer leur lot de victimes.
Le braconnier du lac perdu
Je m’en doutais ! Je savais bien que je quitterais Fin à regret juste avant de commencer ce dernier tome de la trilogie de Lewis. Il faut dire que je me suis passablement attachée à lui, aux autres personnages de l’île, à l’ambiance que décrit si bien Peter May.
Cette fois, point d’encrage historique. On retrouve l’alternance des époques de la vie de Fin, entre sa vie de jeune roadie pour un groupe de rock celtique il y a près de 20 ans et l’enquête à l’époque actuelle pour trouver le meurtrier de la star de ce même groupe. Le lecteur tente avec plaisir de déceler les démons du passé qui font porter leurs ombres jusque dans le présent.
Par contre, le récit n’a plus de facette « documentaire » comme dans les deux premiers tomes où nous apprenions beaucoup sur la population de l’île de Lewis. Exception faite de cette histoire de figurines trouvées sur l’île, qui est véridique et très intéressante.
Encore une fois, bien plus qu’un simple policier, c’est un roman d’ambiance qu’écrit ici l’auteur. Le style est fluide, les mots justes. Petit bémol peut être pour la conclusion du drame qu’a connu Fin et qui est à l’origine de son arrivée sur son île natale : cela sonne un peu trop comme une façon artificielle de mettre un point final à la trilogie. C’est surement parce que j’aimerais, comme beaucoup, pouvoir espérer une suite (d'ailleurs l'auteur ne nous a pas révélé qui sont les braconniers !), même si je reconnais aussi qu'il ne faudrait pas en faire une dizaine de tomes au risque de dénaturer ce qui fait le charme de cette série.
En bref, une lecture que je recommande à tous !
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/07/le-braconnier-du-lac-perdu-peter-may.html