Le basculement religieux de Paris au XVIIIe siècle.. Essai d'histoire politique et religieuse

Par : Françoise de Noirfontaine, Madeleine Foisil, Pierre Chaunu

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  • Nombre de pages619
  • PrésentationBroché
  • Poids0.93 kg
  • Dimensions15,4 cm × 23,4 cm × 3,5 cm
  • ISBN2-213-60063-5
  • EAN9782213600635
  • Date de parution26/08/1998
  • ÉditeurFayard

Résumé

Il aura fallu bien peu de temps pour voir Paris, citadelle du catholicisme de la Contre-Réforme, " basculer " et se faire après 1790 la capitale de la déchristianisation. C'est en effet dès les années 1760 que le courant " philosophe " y a gagné la partie et dès 1770-1780 que s'effondre la pratique religieuse, que désertent les élites. En trente ou quarantes ans, dans un climat de discorde perpétuelle, l'acharnement des jansénistes (avec leurs très virulentes Nouvelles ecclésiastiques), l'hostilité corrélative des parlementaires aux Jésuites et à leur enseignement, les fausses manœuvres des successifs archevêques de Paris, le silence du roi, les persiflages de Voltaire ont contribué à miner la confiance des fidèles en l'au-delà, à ébranler le pouvoir détenu par l'Eglise d'exorciser l'angoisse du Jugement. A travers les multiples affaires qui ponctuent le siècle (pseudo-miracles du diacre Pâris, refus de sacrements, billets de confession, interdiction des Jésuites, obsèques de Voltaire, exils répétés de Mgr de Beaumont et tant d'autres), à travers des témoignages comme ceux de Hardy ou de Mercier, trois historiens, trois regards divergents dans leurs objets mais convergents dans leurs conclusions, prennent, adossés à des dizaines de travaux inédits de recherche, la mesure précise d'un phénomène dont la précocité, la profondeur et l'ampleur ne lassent pas de surprendre.
Il aura fallu bien peu de temps pour voir Paris, citadelle du catholicisme de la Contre-Réforme, " basculer " et se faire après 1790 la capitale de la déchristianisation. C'est en effet dès les années 1760 que le courant " philosophe " y a gagné la partie et dès 1770-1780 que s'effondre la pratique religieuse, que désertent les élites. En trente ou quarantes ans, dans un climat de discorde perpétuelle, l'acharnement des jansénistes (avec leurs très virulentes Nouvelles ecclésiastiques), l'hostilité corrélative des parlementaires aux Jésuites et à leur enseignement, les fausses manœuvres des successifs archevêques de Paris, le silence du roi, les persiflages de Voltaire ont contribué à miner la confiance des fidèles en l'au-delà, à ébranler le pouvoir détenu par l'Eglise d'exorciser l'angoisse du Jugement. A travers les multiples affaires qui ponctuent le siècle (pseudo-miracles du diacre Pâris, refus de sacrements, billets de confession, interdiction des Jésuites, obsèques de Voltaire, exils répétés de Mgr de Beaumont et tant d'autres), à travers des témoignages comme ceux de Hardy ou de Mercier, trois historiens, trois regards divergents dans leurs objets mais convergents dans leurs conclusions, prennent, adossés à des dizaines de travaux inédits de recherche, la mesure précise d'un phénomène dont la précocité, la profondeur et l'ampleur ne lassent pas de surprendre.