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  • Nombre de pages128
  • PrésentationBroché
  • Poids0.148 kg
  • Dimensions13,0 cm × 20,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-37055-039-2
  • EAN9782370550392
  • Date de parution29/01/2015
  • ÉditeurLe Tripode

Résumé

Lava est le long monologue d'une femme qui, devant un tribunal, veut s'expliquer sur le meurtre de son enfant. La langue est restructurée selon une ponctuation totalement inhabituelle et un vocabulaire en grande partie réinventée. Le lecteur se retrouve ainsi radicalement confronté à l'altérité d'une pensée qui, pourtant, devient peu à peu familière. Placé sous la filiation revendiquée de Samuel Beckett et d'Antonin Artaud, ce texte est d'une maturité d'autant plus étonnante qu'il s'agit du premier écrit d'un auteur qui a trente ans.
Lava n'. Savait pas. Qu'elle avait. Un baba. Dans l'bidus. C'est ainsi que commence le texte. Et il est rare de découvrir, dès la première phrase, une oeuvre qui porte dans sa langue un tel niveau de conviction et dans sa forme un tel mélange d'étrangeté et d'évidence. Dans Lava, la langue devient primitive, ahane et se libère. Ce long monologue d'une femme qui doit dire l'inaudible d'un infanticide réussit un prodige : nous habituer à une langue qui n'est pas la nôtre mais que l'on s'approprie, nous faire entrer dans une pensée qui, de mystérieuse, devient évidente.
Lava s'ouvre sur une citation de Samuel Becket : "Et ma propre langue m'apparaît de plus en plus comme un voile qu'il faut déchirer afin d'atteindre les choses cachées derrière." Lire la suite revient à en faire l'expérience.
Lava est le long monologue d'une femme qui, devant un tribunal, veut s'expliquer sur le meurtre de son enfant. La langue est restructurée selon une ponctuation totalement inhabituelle et un vocabulaire en grande partie réinventée. Le lecteur se retrouve ainsi radicalement confronté à l'altérité d'une pensée qui, pourtant, devient peu à peu familière. Placé sous la filiation revendiquée de Samuel Beckett et d'Antonin Artaud, ce texte est d'une maturité d'autant plus étonnante qu'il s'agit du premier écrit d'un auteur qui a trente ans.
Lava n'. Savait pas. Qu'elle avait. Un baba. Dans l'bidus. C'est ainsi que commence le texte. Et il est rare de découvrir, dès la première phrase, une oeuvre qui porte dans sa langue un tel niveau de conviction et dans sa forme un tel mélange d'étrangeté et d'évidence. Dans Lava, la langue devient primitive, ahane et se libère. Ce long monologue d'une femme qui doit dire l'inaudible d'un infanticide réussit un prodige : nous habituer à une langue qui n'est pas la nôtre mais que l'on s'approprie, nous faire entrer dans une pensée qui, de mystérieuse, devient évidente.
Lava s'ouvre sur une citation de Samuel Becket : "Et ma propre langue m'apparaît de plus en plus comme un voile qu'il faut déchirer afin d'atteindre les choses cachées derrière." Lire la suite revient à en faire l'expérience.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Hors normes
Un tout petit livre que j’ai mis, pourtant, un certain temps à lire. Je ne pouvais pas en lire plus de 4 à 5 pages par jour tant l’émotion me prenait à la gorge. A suivre la ponctuation, qui montre le désarroi de Lava, je me suis surprise à déclamer à haute voix les mots de Rémi David. Parlons-en de ces mots inventés, broyés, que l’on reconnait pourtant par leurs proximités avec leurs « synonymes » en bon français. Quelle douleur, quel désarroi à travers ces mots tronqués, ces phrases hachées, comme la vie de Lava. Cette jeune femme instruite et intelligente ne peut sortir, je voudrais presque dire accoucher, de sa souffrance que par ce langage tripal. Elle ne sait dire autrement les faits. Raconter son père qui a abusé d’elle, son frère mort, sa passion pour le Lièvre qui tourne à la tiédeur. Et puis son corps, qui refuse le baba qui pousse en elle, comme si ce corps, trop tôt abusé, ne lui appartenait plus. La naissance du baba et… l’indicible. Lava est seule, terriblement, horriblement seule devant le mur des gens, les murs de la prison, ses propres murs qu’elle a érigées. Ce long monologue est une longue déchirure, une lente introspection. Un livre qui, de prime abord, désoriente mais qui laisse une empreinte profonde dans mon ventre reptilien et mon esprit. Les mots inconnus, la ponctuation ont accentué mon écoute de Lava.
Un tout petit livre que j’ai mis, pourtant, un certain temps à lire. Je ne pouvais pas en lire plus de 4 à 5 pages par jour tant l’émotion me prenait à la gorge. A suivre la ponctuation, qui montre le désarroi de Lava, je me suis surprise à déclamer à haute voix les mots de Rémi David. Parlons-en de ces mots inventés, broyés, que l’on reconnait pourtant par leurs proximités avec leurs « synonymes » en bon français. Quelle douleur, quel désarroi à travers ces mots tronqués, ces phrases hachées, comme la vie de Lava. Cette jeune femme instruite et intelligente ne peut sortir, je voudrais presque dire accoucher, de sa souffrance que par ce langage tripal. Elle ne sait dire autrement les faits. Raconter son père qui a abusé d’elle, son frère mort, sa passion pour le Lièvre qui tourne à la tiédeur. Et puis son corps, qui refuse le baba qui pousse en elle, comme si ce corps, trop tôt abusé, ne lui appartenait plus. La naissance du baba et… l’indicible. Lava est seule, terriblement, horriblement seule devant le mur des gens, les murs de la prison, ses propres murs qu’elle a érigées. Ce long monologue est une longue déchirure, une lente introspection. Un livre qui, de prime abord, désoriente mais qui laisse une empreinte profonde dans mon ventre reptilien et mon esprit. Les mots inconnus, la ponctuation ont accentué mon écoute de Lava.
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