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Si les femmes donnent en des extravagances, c'est parce que, leur nature étant plus faible que la nôtre, elles sont rendues plus faibles encore par l'éducation. Malgré cela, il serait facile de démontrer qu'elles font dans le monde plus de bien que n'en font les hommes, et moins de mal ; et que, quand leur utérus travaille, elle sont à ce moment agitées, irritées et dignes de pitié. Mais que cela influe sur l'origine de leur faculté de penser, ce n'est pas plus croyable que l'influence du sperme sur la nature de l'âme.
Casanova proto-féministe
Casanova répond à deux pamphlets de l'époque affirmant l'infériorité naturelle de la femme à l'homme, et montre comment cette infériorité est en fait le résultat du conditionnement de la société qui impose des règles différentes aux sexes.
Très intéressant, notamment parce qu'on s'attend peu à ce que l'homme qui a donné son nom au stéréotype du séducteur ait des idées aussi modernes et féministes. Le problème, c'est que Casanova a écrit ce texte dans le but d'impressionner un prince, et que donc il étale sa culture avec force citation en latin. La traduction ne datant pas d'hier, elle n'est pas non plus des plus simples à lire.
Un livre court et dense à réserver aux plus motivés.