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Entre le IVe et le VIIIe siècle, certaines doctrine reconnues connue hétérodoxes portaient la marque d'influences philosophiques extérieures à la tradition chrétienne (ainsi l'arianisme d'Eunome) ; là où les débats christologiques paraissaient purement intra-ecclésiaux, ils n'en conservaient pas moins une grande portée pour la comprhénesion de l'originalité de la foi chrétienne par rapport à d'autrees traditions, Surtout, si importants qu'ils aient été entre des auteurs qui se voulaient tous chrétiens (qu'ils fussent fidèles à Nicée ou partisans d'Arius, chalcédoniens ou membres d'une Eglise nestorienne ou monophysite), ces débats ne doivent pas faire oublier les situations dans lesquelles le christianisme a été, dans la seconde moitié de 1'époque patristique, directement confronté à des traditions religieuses anciennes ou nouvelles - depuis le judaïsme et les courants issus du monde gréco-romain jusqu'à l'islam, sans oublier les sagesses ou religions de la Chine que découvrirent vers la fin de cette époque, des missionnaires nestoriens venus de Perse.
Tel est le contexte - aussi vaste que l'Orient alors connu - dans lequel les chrétiens des IVe-VIIIe siècles se sont efforcés de dire la signification de la foi au Christ. L'enjeu était de rendre témoignage à cette foi dans un monde marqué par toutes sortes de croyances, de pratiques ou de traditions religieuses. Et cet enjeu demeure plus actuel que jamais.