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Le 25 octobre 1997 dans le même palais des congrès qui abrita jadis une conférence nationale qui offrit au Congo ses premières élections démocratiques, celui qu'on appelle désormais le Général-Président s'autoproclama chef de l'Etat et du gouvernement congolais. Au lendemain de cette cérémonie d'auto-investiture, et alors même que le Général-Président appelait à la réconciliation nationale, la milice cobra de M Sassou, aidée de soldats angolais, procédait à l'extermination de plusieurs jeunes résidant dans le quartier Bacongo de Brazzaville, au seul motif de leur démonstration du paradoxe Sassou Nguesso.
Aussi, à l'heure où le nouvel homme fort, filleul de la Françafrique, parle d'instaurer la démocratie au Congo, nos questions premières reviennent-elles, plus que jamais, en guise de conclusion. Quelle crédibilité accorder aux promesses "démocratiques" d'un homme en décalage avec les actes ? Quel sens donner aux assertions d'un homme qui affirma lors de la conférence nationale congolaise "qu'il n'est point nécessaires d'enjamber d'autres corps pour aboutir à la démocratie", mais qui, hélas, vient de prendre activement part à l'une des guerres les plus meurtrières qu'ait connues le Congo ? A quelles réalités peuvent renvoyer des notions comme "respect des libertés fondamentales, respect des biens publics, respect de la forme républicaine de l'Etat", lorsqu'elle émanent d'un homme dont les canons viennent de contribuer à la négation du droit à la vie ? Est-il possible qu'un tel homme puisse croire aux vertus de la démocratie après avoir laissé parler sa foi en celles des canons lors de son accession-retour au pouvoir ?