La Ville Et Ses Frontieres. De La Segregation Sociale A L'Ethnicisation Des Rapports Sociaux

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  • Nombre de pages252
  • PrésentationBroché
  • Poids0.415 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-84586-238-5
  • EAN9782845862388
  • Date de parution05/01/2002
  • CollectionHommes et Sociétés
  • ÉditeurKarthala
  • CompilateurBrigitte Moulin

Résumé

A travers cet ouvrage, les auteurs tentent de démontrer que la nouveauté aujourd'hui n'est pas tant l'aggravation d'une ségrégation urbaine, entre quartiers bourgeois et quartiers populaires, que la partition sociale de ces derniers. L'affaiblissement des solidarités de classe s'y fait au " bénéfice " de l'exacerbation du racisme et des affrontements " interethniques " sur fond d'insécurité sociale. La mobilisation de l'ethnicité comme mode de gestion des rapports sociaux n'est pas non plus récente, mais aujourd'hui l'usage qui en est fait permet de neutraliser l'affrontement de classes. Le développement des frontières sociales-urbaines renvoie donc à la territorialisation de ruptures sociales, de distinctions fortes entre les populations se situant de part et d'autre de ces lignes d'affrontement. La gestion territorialisée des dysfonctionnements sociaux nés de la " crise " va accélérer cette partition sociale urbaine jusqu'au risque de la mise en " désaffiliation " des habitants des quartiers dits " difficiles ". C'est dans ces mêmes quartiers que s'accumulent certes les obstacles mais aussi les potentialités du développement de nouveaux modes d'organisations revendicatives à travers un mouvement associatif territorialisé. Tandis que les autorités locales œuvrent à l'organisation des populations en associations catégorisées, localisées et encadrées, nombre de leurs militants/habitants refusent de se laisser enfermer, dans les limites étroites de ces lieux, tout en en revendiquant l'appartenance et dans les limites étroites d'appellation ethniques tout en revendiquant la multiplicité de leurs " origines " . C'est donc dans des logiques antagonistes et des rapports conflictuels que semblent s'élaborer, se " jouer ", les formes que sont en train de prendre la " nouvelle " citoyenneté, la " nouvelle " démocratie...
A travers cet ouvrage, les auteurs tentent de démontrer que la nouveauté aujourd'hui n'est pas tant l'aggravation d'une ségrégation urbaine, entre quartiers bourgeois et quartiers populaires, que la partition sociale de ces derniers. L'affaiblissement des solidarités de classe s'y fait au " bénéfice " de l'exacerbation du racisme et des affrontements " interethniques " sur fond d'insécurité sociale. La mobilisation de l'ethnicité comme mode de gestion des rapports sociaux n'est pas non plus récente, mais aujourd'hui l'usage qui en est fait permet de neutraliser l'affrontement de classes. Le développement des frontières sociales-urbaines renvoie donc à la territorialisation de ruptures sociales, de distinctions fortes entre les populations se situant de part et d'autre de ces lignes d'affrontement. La gestion territorialisée des dysfonctionnements sociaux nés de la " crise " va accélérer cette partition sociale urbaine jusqu'au risque de la mise en " désaffiliation " des habitants des quartiers dits " difficiles ". C'est dans ces mêmes quartiers que s'accumulent certes les obstacles mais aussi les potentialités du développement de nouveaux modes d'organisations revendicatives à travers un mouvement associatif territorialisé. Tandis que les autorités locales œuvrent à l'organisation des populations en associations catégorisées, localisées et encadrées, nombre de leurs militants/habitants refusent de se laisser enfermer, dans les limites étroites de ces lieux, tout en en revendiquant l'appartenance et dans les limites étroites d'appellation ethniques tout en revendiquant la multiplicité de leurs " origines " . C'est donc dans des logiques antagonistes et des rapports conflictuels que semblent s'élaborer, se " jouer ", les formes que sont en train de prendre la " nouvelle " citoyenneté, la " nouvelle " démocratie...