La vieille qui voulait tuer le bon Dieu

On retrouve notre personnage haut en couleurs de Mémé Cornemuse dans le rôle d'une concierge d'immeuble. Ce travail lui sert de couverture, son véritable objectif est de préparer discrètement le casse de la bijouterie d'à côté. Mémé Cornemuse est loin de s'impliquer dans son travail, les locataires viennent souvent sonner à sa porte pour se plaindre. Un jour Ginette (une locataire) va venir lui annoncer l'assassinat de son mari. Ce crime est loin d'être ordinaire! mais chut je ne vais pas vous dévoiler sa petite particularité. Tous ces évènements sont loin d'arranger Mémé Cornemuse qui ne souhaite pas attirer l'attention et surtout pas celle des flics. On retrouve dans ce livre le style très déjanté de Nadine Monfils, avec son personnage de Mémé Cornemuse que j'ai pris plaisir de retrouver. J'ai déjà lu "Les vacances d'une serial killer " et "La petite fêlée aux allumettes". Il faut vous prévenir que même si c'est hilarant, le langage est beaucoup plus cru. Tout le monde n'appréciera pas mais si vous adhérez dans les premières pages vous ne pouvez qu'adorer le livre.

J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Mémé Cornemuse, pour de nouvelles aventures. On suit en parallèle l'enquête de Ginette qui veut à tout prix découvrir qui a tué son mari au sombre passé. Sans oublier les chansons d'Annie Cordy et la philosophie de JCVD qui ponctuent le récit. Entre deux lectures plus exigeantes, ce fut un bon moment de détente. L'image que je retiendrai : Celle des chaussures jaunes de Lady Di que Ginette portent aux pieds, et sur lesquelles démarre le récit.

Après « Les vacances d’un serial killer » et « La petite fêlée… » revoici Mémé Cornemuse. Toujours aussi désagréable, égoïste et barrée, elle officie comme concierge dans un vieil immeuble de Pandore. Drôle d’idée quand on est aussi altruiste qu’un serial killer. On retrouve avec plaisir cette mémé improbable, amoureuse de son JCVD avec lequel elle a de longues conversations surréalistes. L’intrigue classique nous fait suspecter les divers locataires tour à tour en raison de quiproquos nombreux et de rebondissements inattendus. Bien que secondaire, l’intrigue est agréable à suivre et confère au plaisir de la lecture. N’y cherchez cependant pas vraisemblance et réalisme, ce n’est pas le but. Et c’est ça qui est drôle. Entre l’extravagance des personnages et l’inattendu des situations, Nadine Monfils nous surprend sans cesse et nous fait rire. A l’opposé des polars que j’affectionne d’habitude, les romans de cette auteure sont une bulle d’oxygène. Ses héros ordinaires, des petites gens sans envergure, dénotent une fine observation de ses congénères chez qui elle puise sa source d’inspiration. Poussés à l’extrême, leurs petits travers et leurs descriptions féroces font immanquablement rire. La plume acide et méchamment drôle de Nadine Monfils fait mouche à chaque fois et on se délecte d’un bout à l’autre du récit. Vous l’aurez compris, je suis fan. Vivement le retour de Mémé Cornemuse !