La troupe s'ébranle. Elle marche au pas, puis l'allure augmente et c'est le galop. Le chef lance un deuxième cri. Les cavaliers se dressent sur leurs étriers et brandissent haut leurs fusils. Le chef donne le troisième signal. De la bouche de chaque fusil jaillit l'éclat de lumière et puis c'est la déflagration, une seule détonation faite de quinze autres, sinistre, effrayante, qui retentit dans le ciel.
Arsalom se redresse, hagard, les yeux exorbités. Il porte la main à son cou, titube, pantin désarticulé à la chemise ensanglantée, fait quelques pas puis s'effondre au pied de la tribune. J'avais dix ans. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris pourquoi cet homme devait mourir ce jour-là - et de cette façon.
La troupe s'ébranle. Elle marche au pas, puis l'allure augmente et c'est le galop. Le chef lance un deuxième cri. Les cavaliers se dressent sur leurs étriers et brandissent haut leurs fusils. Le chef donne le troisième signal. De la bouche de chaque fusil jaillit l'éclat de lumière et puis c'est la déflagration, une seule détonation faite de quinze autres, sinistre, effrayante, qui retentit dans le ciel.
Arsalom se redresse, hagard, les yeux exorbités. Il porte la main à son cou, titube, pantin désarticulé à la chemise ensanglantée, fait quelques pas puis s'effondre au pied de la tribune. J'avais dix ans. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris pourquoi cet homme devait mourir ce jour-là - et de cette façon.