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Chester Himes a fait dans le polar rigolo, genre "la reine des pommes", genre pour lequel il est le plus reconnu.
Il a aussi écrit les romans-souvenirs, sur la prison, le ghetto, la communautés, la pègre...
"La 3ème génération" appartient à une autre catégorie, celle des essais sociologiques. Le mode est grave, le style dramatique, et c'est d'une très belle écriture que Chester Himes nous raconte l'histoire de la famille Taylor.
Himes ne fait pas dans la caricature. Ca se passe dans les années 50. Le père est tout noir, c'est un professeur volontaire et vertueux, mais il va
perdre sa dignité face à la société blanche, face aussi face au mépris que lui voue sa femme, métisse très claire, qui se fait passer pour une blanche quand ça l'arrange. Il y a ensuite 3 enfants dont les 2 plus jeunes sont ballotés aux quatre coins du continent, au gré des postes proposés au papa, au gré des caprices destructeurs d'une mère qui a honte de ses origines noires. Ca raconte la relation de chaque membre avec sa couleur et le rang qu'elle lui confère dans la société, ça raconte la "barrière invisible" qui empêche les uns d'évoluer dans une société bâtie par les blancs, les autres d'assumer leur couleur et leur origine.
C'est un roman magnifique, au rythme lent, qui édifie le lecteur qui s'y penche jusqu'au bout.
On pense, pour l'écriture et pour certains personnages, à l'histoire de "Bigger", le héros de Richard Wright ("un enfant du pays").
1ère, 2ème, 3ème... génération selon Chester Himes
Chester Himes a fait dans le polar rigolo, genre "la reine des pommes", genre pour lequel il est le plus reconnu.
Il a aussi écrit les romans-souvenirs, sur la prison, le ghetto, la communautés, la pègre...
"La 3ème génération" appartient à une autre catégorie, celle des essais sociologiques. Le mode est grave, le style dramatique, et c'est d'une très belle écriture que Chester Himes nous raconte l'histoire de la famille Taylor.
Himes ne fait pas dans la caricature. Ca se passe dans les années 50. Le père est tout noir, c'est un professeur volontaire et vertueux, mais il va perdre sa dignité face à la société blanche, face aussi face au mépris que lui voue sa femme, métisse très claire, qui se fait passer pour une blanche quand ça l'arrange. Il y a ensuite 3 enfants dont les 2 plus jeunes sont ballotés aux quatre coins du continent, au gré des postes proposés au papa, au gré des caprices destructeurs d'une mère qui a honte de ses origines noires. Ca raconte la relation de chaque membre avec sa couleur et le rang qu'elle lui confère dans la société, ça raconte la "barrière invisible" qui empêche les uns d'évoluer dans une société bâtie par les blancs, les autres d'assumer leur couleur et leur origine.
C'est un roman magnifique, au rythme lent, qui édifie le lecteur qui s'y penche jusqu'au bout.
On pense, pour l'écriture et pour certains personnages, à l'histoire de "Bigger", le héros de Richard Wright ("un enfant du pays").