La traversée des phénomènes est la première monographie, en philosophie et en français, consacrée à la théorie de la perception de Thomas Reid, souvent utilisée en psychologie, en sciences humaines et en philosophie. Une science de la perception est-elle possible, et à quelles conditions ? A cette question, le philosophe des Lumières britanniques a donné une réponse encore pertinente, autant d'ailleurs qu'il a participé à " sa mise en histoire ".
Le livre parait en deux volumes. Le premier est consacré à la pars destruens, c'est-à-dire à toutes les conditions négatives qu'il faut lever : les obstacles épistémologiques et les écueils laissés par les théories précédentes. Le second volume est consacré à la pars construens, c'est-à-dire aux conditions positives : quel dualisme (car percevoir est un acte mental qui a un objet extra-mental), quelle épistémologie (car la perception a une fiabilité) et quel réalisme (car la perception est un sens du réel) sont nécessaires ? Claire Etchegaray s'efforce de montrer que c'est un dualisme non naïf qui fait place au point de vue du vivant, que la position de Reid est un " normativisme déontologique " qui peut avoir une place originale sur l'échiquier de l'épistémologie contemporaine, et que son réalisme, qui ne se réduit ni à un réalisme direct ni à un réalisme pragmatique, peut être précieux pour éclairer les travaux de la psychologie contemporaine sur le sens du réel.
La traversée des phénomènes est la première monographie, en philosophie et en français, consacrée à la théorie de la perception de Thomas Reid, souvent utilisée en psychologie, en sciences humaines et en philosophie. Une science de la perception est-elle possible, et à quelles conditions ? A cette question, le philosophe des Lumières britanniques a donné une réponse encore pertinente, autant d'ailleurs qu'il a participé à " sa mise en histoire ".
Le livre parait en deux volumes. Le premier est consacré à la pars destruens, c'est-à-dire à toutes les conditions négatives qu'il faut lever : les obstacles épistémologiques et les écueils laissés par les théories précédentes. Le second volume est consacré à la pars construens, c'est-à-dire aux conditions positives : quel dualisme (car percevoir est un acte mental qui a un objet extra-mental), quelle épistémologie (car la perception a une fiabilité) et quel réalisme (car la perception est un sens du réel) sont nécessaires ? Claire Etchegaray s'efforce de montrer que c'est un dualisme non naïf qui fait place au point de vue du vivant, que la position de Reid est un " normativisme déontologique " qui peut avoir une place originale sur l'échiquier de l'épistémologie contemporaine, et que son réalisme, qui ne se réduit ni à un réalisme direct ni à un réalisme pragmatique, peut être précieux pour éclairer les travaux de la psychologie contemporaine sur le sens du réel.