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Aux confins de la Pologne, Eylau reste un nom mythique, le souvenir d'un terrible affrontement franco-russe. Le maréchal Augereau, malade, " ayant à peine sa connaissance ", se fait attacher à son cheval pour se porter en tête de ses troupes, sous la neige qui tombe " si épaisse qu'on n'y distingue pas à deux pas ", au milieu d'une plaine creusée d'étangs et de ruisseaux marécageux. Au final, le champ de bataille reste aux mains des Français, mais au prix de plusieurs milliers d'hommes hors de combat.
L'importance des pertes est telle que Napoléon reste à Eylau pendant huit jours, ce qui est unique. " Un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire ", écrira-t-il le 12 février. L'ouvrage s'attache à évoquer le souvenir, à travers leurs biographies, de tous les soldats, sous-officiers et officiers qui sont morts sur le champ de bataille ou de leurs blessures dans les jours qui suivaient.
Un devoir de mémoire nécessaire.