La tierce personne
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- Nombre de pages74
- PrésentationBroché
- Poids0.115 kg
- Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 0,4 cm
- ISBN2-7475-4827-9
- EAN9782747548274
- Date de parution01/11/2003
- CollectionLevée d'ancre
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
"Le fantastique ressortit au réalisme littéraire dont il n'est qu'un cas particulier. Au contraire, dans les trois proses de ce recueil, l'étrangeté ne fait que sourdre des phrases mêmes, des doutes qu'elles véhiculent, des atermoiements et des remords par quoi progresse une écriture spéculative. A chaque fois, trois êtres, deux hommes et une femme, se trouvent rapprochés, mais leur rencontre n'a jamais lieu qu'en manière de dénouement : ce que voit l'une, l'autre l'ignore ; il y a des doublures et des scissions ; il n'est de plus pas certain que ces protagonistes relèvent du même lieu et du même temps.
Malgré ce trouble jeté sur l'identité, ces probables incompatibi- lités temporelles, ils sont là, dans ces pages, tous les trois. Ils s'attendent, ils cherchent à se faire parler, mais s'il arrive qu'ils s'entrevoient c'est de façon fragmentaire ; une mèche de cheveux, une robe vide, un profil fuyant ; ils se querellent sans se connaître, ils s'aiment en vain, ils disputent de savoir s'ils sont. Entre celui qui chérit l'obscurité et l'objet de son amour (ces Belles Noires de la poésie précieuse), entre celle qui attend et celui qui réussit néanmoins à la surprendre, entre la mort et celle qui répand des fleurs à ses pieds, se tient la tierce personne : elle joue sa partie dans le trio, elle aime, elle argue, elle met en scène, elle fait le mort, disons encore qu'elle écrit.
C'est la personne interposée. Toutefois, comme le rappelle Littré, juridiquement, toute donation faite à des personnes interposées est nulle : c'est qu'en effet, la littérature possède et gouverne le néant. (Giorgio Manganelli)" M.F.
Malgré ce trouble jeté sur l'identité, ces probables incompatibi- lités temporelles, ils sont là, dans ces pages, tous les trois. Ils s'attendent, ils cherchent à se faire parler, mais s'il arrive qu'ils s'entrevoient c'est de façon fragmentaire ; une mèche de cheveux, une robe vide, un profil fuyant ; ils se querellent sans se connaître, ils s'aiment en vain, ils disputent de savoir s'ils sont. Entre celui qui chérit l'obscurité et l'objet de son amour (ces Belles Noires de la poésie précieuse), entre celle qui attend et celui qui réussit néanmoins à la surprendre, entre la mort et celle qui répand des fleurs à ses pieds, se tient la tierce personne : elle joue sa partie dans le trio, elle aime, elle argue, elle met en scène, elle fait le mort, disons encore qu'elle écrit.
C'est la personne interposée. Toutefois, comme le rappelle Littré, juridiquement, toute donation faite à des personnes interposées est nulle : c'est qu'en effet, la littérature possède et gouverne le néant. (Giorgio Manganelli)" M.F.
"Le fantastique ressortit au réalisme littéraire dont il n'est qu'un cas particulier. Au contraire, dans les trois proses de ce recueil, l'étrangeté ne fait que sourdre des phrases mêmes, des doutes qu'elles véhiculent, des atermoiements et des remords par quoi progresse une écriture spéculative. A chaque fois, trois êtres, deux hommes et une femme, se trouvent rapprochés, mais leur rencontre n'a jamais lieu qu'en manière de dénouement : ce que voit l'une, l'autre l'ignore ; il y a des doublures et des scissions ; il n'est de plus pas certain que ces protagonistes relèvent du même lieu et du même temps.
Malgré ce trouble jeté sur l'identité, ces probables incompatibi- lités temporelles, ils sont là, dans ces pages, tous les trois. Ils s'attendent, ils cherchent à se faire parler, mais s'il arrive qu'ils s'entrevoient c'est de façon fragmentaire ; une mèche de cheveux, une robe vide, un profil fuyant ; ils se querellent sans se connaître, ils s'aiment en vain, ils disputent de savoir s'ils sont. Entre celui qui chérit l'obscurité et l'objet de son amour (ces Belles Noires de la poésie précieuse), entre celle qui attend et celui qui réussit néanmoins à la surprendre, entre la mort et celle qui répand des fleurs à ses pieds, se tient la tierce personne : elle joue sa partie dans le trio, elle aime, elle argue, elle met en scène, elle fait le mort, disons encore qu'elle écrit.
C'est la personne interposée. Toutefois, comme le rappelle Littré, juridiquement, toute donation faite à des personnes interposées est nulle : c'est qu'en effet, la littérature possède et gouverne le néant. (Giorgio Manganelli)" M.F.
Malgré ce trouble jeté sur l'identité, ces probables incompatibi- lités temporelles, ils sont là, dans ces pages, tous les trois. Ils s'attendent, ils cherchent à se faire parler, mais s'il arrive qu'ils s'entrevoient c'est de façon fragmentaire ; une mèche de cheveux, une robe vide, un profil fuyant ; ils se querellent sans se connaître, ils s'aiment en vain, ils disputent de savoir s'ils sont. Entre celui qui chérit l'obscurité et l'objet de son amour (ces Belles Noires de la poésie précieuse), entre celle qui attend et celui qui réussit néanmoins à la surprendre, entre la mort et celle qui répand des fleurs à ses pieds, se tient la tierce personne : elle joue sa partie dans le trio, elle aime, elle argue, elle met en scène, elle fait le mort, disons encore qu'elle écrit.
C'est la personne interposée. Toutefois, comme le rappelle Littré, juridiquement, toute donation faite à des personnes interposées est nulle : c'est qu'en effet, la littérature possède et gouverne le néant. (Giorgio Manganelli)" M.F.





















