La tache aveugle. Essai sur les relations de la peinture et de la sculpture à l'âge moderne
Par :Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages263
- PrésentationBroché
- Poids0.29 kg
- Dimensions13,8 cm × 20,3 cm × 1,7 cm
- ISBN2-07-076330-7
- EAN9782070763306
- Date de parution11/09/2003
- CollectionNRF Essais
- ÉditeurGallimard
Résumé
D'où vient que, jusqu'à très tard dans le XXe siècle, la peinture ait été jugée communément supérieure à la sculpture ? De la Renaissance italienne, qui posa la supériorité de la vue sur le toucher, du travail du peintre, imitant la superficie par les lignes et les couleurs, sur celui du sculpteur, qui ne rend l'épaisseur que par des masses et des volumes ? Non pas, démontre Jacqueline Lichtenstein. Suite aux bouleversements de la physique nouvelle, une autre hiérarchie des arts se met en place dans la France des XVIIe et XXVIIIe siècles. Préoccupée désormais par les effets sur le spectateur, l'esthétique nouvelle, sous l'impulsion de De Piles, oppose en une polarité inédite la sculpture, le toucher, le dessin et les Anciens d'une part, la peinture, la vue, le coloris et les Modernes de l'autre. Cette véritable topique structurera durablement le discours critique, de Diderot à Zola, de Baudelaire et Huysmans à nombre de contemporains. Aujourd'hui, le rapport entre la sculpture et la peinture s'est émancipé de toute hiérarchie. Pour mesurer ce bouleversement, il faut revenir à la généalogie et à l'histoire critique d'une vision des arts étonnamment durable.
D'où vient que, jusqu'à très tard dans le XXe siècle, la peinture ait été jugée communément supérieure à la sculpture ? De la Renaissance italienne, qui posa la supériorité de la vue sur le toucher, du travail du peintre, imitant la superficie par les lignes et les couleurs, sur celui du sculpteur, qui ne rend l'épaisseur que par des masses et des volumes ? Non pas, démontre Jacqueline Lichtenstein. Suite aux bouleversements de la physique nouvelle, une autre hiérarchie des arts se met en place dans la France des XVIIe et XXVIIIe siècles. Préoccupée désormais par les effets sur le spectateur, l'esthétique nouvelle, sous l'impulsion de De Piles, oppose en une polarité inédite la sculpture, le toucher, le dessin et les Anciens d'une part, la peinture, la vue, le coloris et les Modernes de l'autre. Cette véritable topique structurera durablement le discours critique, de Diderot à Zola, de Baudelaire et Huysmans à nombre de contemporains. Aujourd'hui, le rapport entre la sculpture et la peinture s'est émancipé de toute hiérarchie. Pour mesurer ce bouleversement, il faut revenir à la généalogie et à l'histoire critique d'une vision des arts étonnamment durable.