La richesse et l'aura de la famille Amberson n'est plus à démontrer. Notables parmi les notables, bourgeois parmi les bourgeois. Nul ne peut ignorer l'importante et l'omnipotence de ses membres. Ils se croient d'un autre monde puisqu'appartenant à « l'élite ». Le faste de leurs cérémonies, la vanité de leurs apparitions, l'opiniâtreté oisive et l'arrogance superbe sont à leur psychologie ce que les dollars sont à leurs portefeuilles.
George, le dernier rejeton que nous suivons au long du roman n'a rien a envier à ses ancêtres : ambitieux à ne rien faire qu'être et représenter,
méprisant et supérieur. Des filles qui se pendent à son cou il n'a que faire : il veut Lucy Morgan !, fille d'un inventeur d'automobiles. Seule dame à lui résister un tant soi peu.
Roman caustique d'une haute société bien en peine de comprendre ses marges, où le progrès est tout à la fois ingénieux et déjà démodé (ces voitures qui jamais n'auront la force de supplanter le cheval,...), où la mode du jour importe autant que celle d'hier qui leur apparaissait pourtant sans équivoque.
On rit de ces caractères trempés dans l'encre de la bonne société. On s'énerve face aux réactions démiurgiques du jeune George. On savoure cet état des lieux d'une Amérique début de siècle.
C'est l'Education Sentimentale, Bel Ami et Steinbeck réunis.
Un bouquin indémodable qui méritait bien sa réédition.
La splendeur des Amberson
La richesse et l'aura de la famille Amberson n'est plus à démontrer. Notables parmi les notables, bourgeois parmi les bourgeois. Nul ne peut ignorer l'importante et l'omnipotence de ses membres. Ils se croient d'un autre monde puisqu'appartenant à « l'élite ». Le faste de leurs cérémonies, la vanité de leurs apparitions, l'opiniâtreté oisive et l'arrogance superbe sont à leur psychologie ce que les dollars sont à leurs portefeuilles.
George, le dernier rejeton que nous suivons au long du roman n'a rien a envier à ses ancêtres : ambitieux à ne rien faire qu'être et représenter, méprisant et supérieur. Des filles qui se pendent à son cou il n'a que faire : il veut Lucy Morgan !, fille d'un inventeur d'automobiles. Seule dame à lui résister un tant soi peu.
Roman caustique d'une haute société bien en peine de comprendre ses marges, où le progrès est tout à la fois ingénieux et déjà démodé (ces voitures qui jamais n'auront la force de supplanter le cheval,...), où la mode du jour importe autant que celle d'hier qui leur apparaissait pourtant sans équivoque.
On rit de ces caractères trempés dans l'encre de la bonne société. On s'énerve face aux réactions démiurgiques du jeune George. On savoure cet état des lieux d'une Amérique début de siècle.
C'est l'Education Sentimentale, Bel Ami et Steinbeck réunis.
Un bouquin indémodable qui méritait bien sa réédition.