La société rurbaine aux Etats - Unis et en France. Ou le mythe de la démocratie associative

Par : Philippe Dressayre

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  • Nombre de pages238
  • PrésentationBroché
  • Poids0.28 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,3 cm
  • ISBN978-2-343-10615-1
  • EAN9782343106151
  • Date de parution01/11/2016
  • CollectionQuestions contemporaines
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Depuis le milieu du XXe siècle, les agglomérations urbaines des Etats-Unis et d'Europe sont soumises à d'importantes mutations, parmi lesquelles figure le développement de territoires "rurbains" produits par l'extension de la ville dans l'espace rural. L'apologie de cette "rurbanité", comme nouveau berceau de l'american way of life ou d'une "société du pavillon" à la française, repose notamment sur le fourmillement d'associations que l'on y constate et qui permettrait aux habitants de participer avec intensité à une vie locale humanisée et de forger une sociabilité inconnue aux centres anciens des métropoles.
La réalité est tout autre : dans les collectivités péri-urbaines américaines et françaises, les associations se sont substituées aux anciens réseaux de notables ruraux. Si, par effet d'illusion, l'on a pu voir dans cette vie associative un facteur d'enrichissement de la démocratie locale, elle participe en fait à la structuration du pouvoir et à la légitimation de nouvelles élites. Traditionnel aux Etats-Unis, plus récent en France, le développement du tissu associatif appartient, en ce sens, à une stratégie du pouvoir sur la ville, dont la capacité d'illusion démocratique masque la fonction réelle...
Depuis le milieu du XXe siècle, les agglomérations urbaines des Etats-Unis et d'Europe sont soumises à d'importantes mutations, parmi lesquelles figure le développement de territoires "rurbains" produits par l'extension de la ville dans l'espace rural. L'apologie de cette "rurbanité", comme nouveau berceau de l'american way of life ou d'une "société du pavillon" à la française, repose notamment sur le fourmillement d'associations que l'on y constate et qui permettrait aux habitants de participer avec intensité à une vie locale humanisée et de forger une sociabilité inconnue aux centres anciens des métropoles.
La réalité est tout autre : dans les collectivités péri-urbaines américaines et françaises, les associations se sont substituées aux anciens réseaux de notables ruraux. Si, par effet d'illusion, l'on a pu voir dans cette vie associative un facteur d'enrichissement de la démocratie locale, elle participe en fait à la structuration du pouvoir et à la légitimation de nouvelles élites. Traditionnel aux Etats-Unis, plus récent en France, le développement du tissu associatif appartient, en ce sens, à une stratégie du pouvoir sur la ville, dont la capacité d'illusion démocratique masque la fonction réelle...