La Saison des femmes

Par : Carla Guelfenbein

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  • Nombre de pages121
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.13 kg
  • Dimensions11,5 cm × 21,6 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-330-16635-9
  • EAN9782330166359
  • Date de parution07/06/2023
  • ÉditeurActes Sud
  • TraducteurClaude Bleton

Résumé

De nos jours, dans les jardins du Barnard College à New York, assise sur un banc couvert de messages de Jenny Holzer, Margarita guette un mari infidèle qui passe sans la voir. A des années de là, la jeune Elizabeth fuit l'aristocratie guindée de Long Island pour se perdre dans le Harlem bohème des années 1950 et se brûler les ailes en quête d'inaccessibles poètes. En 1948, Doris Dana tient entre les mains la dernière lettre de sa compagne Gabriela Mistral.
A la faveur d'une nuit d'amour avec une amie d'enfance, lui est apparue l'évidente toxicité de sa relation avec le génie qui partage - ou plutôt éteint - sa vie... "Je pense à toutes ces femmes qui attendent tranquillement dans la pénombre. Attendre est une façon de disparaître", écrit Carla Guelfenbein. Ici elles sont six à connaître ivresses et déboires dans un canevas subtil de passé et présent, fiction et réalité, création et citation : des êtres de premier plan mais reléguées, aspirant à une certaine réalisation de leur vie, révoltées mais constructives, compréhensives mais déterminées.
Illustrant la question éternellement actuelle de la place des femmes dans la cité, ce court roman est tra versé par les ombres tutélaires de Sylvia Plath, Virginia Woolf ou encore Francesca Woodman.
De nos jours, dans les jardins du Barnard College à New York, assise sur un banc couvert de messages de Jenny Holzer, Margarita guette un mari infidèle qui passe sans la voir. A des années de là, la jeune Elizabeth fuit l'aristocratie guindée de Long Island pour se perdre dans le Harlem bohème des années 1950 et se brûler les ailes en quête d'inaccessibles poètes. En 1948, Doris Dana tient entre les mains la dernière lettre de sa compagne Gabriela Mistral.
A la faveur d'une nuit d'amour avec une amie d'enfance, lui est apparue l'évidente toxicité de sa relation avec le génie qui partage - ou plutôt éteint - sa vie... "Je pense à toutes ces femmes qui attendent tranquillement dans la pénombre. Attendre est une façon de disparaître", écrit Carla Guelfenbein. Ici elles sont six à connaître ivresses et déboires dans un canevas subtil de passé et présent, fiction et réalité, création et citation : des êtres de premier plan mais reléguées, aspirant à une certaine réalisation de leur vie, révoltées mais constructives, compréhensives mais déterminées.
Illustrant la question éternellement actuelle de la place des femmes dans la cité, ce court roman est tra versé par les ombres tutélaires de Sylvia Plath, Virginia Woolf ou encore Francesca Woodman.

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4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
"Attendre est une façon de disparaître"
Depuis qu’elle soupçonne son mari, professeur au Barnard College de New York, de la tromper avec de jeunes et fraîches étudiantes, Margarita se poste régulièrement sur un banc, dans le parc du campus, pour l’épier à distance et en silence. Soixante-cinq plus tôt, en 1948, trois autres femmes, elles aussi fictives sauf une, se croisaient sur le même campus : Elizabeth, atterrie à Harlem après avoir rompu avec sa riche famille, y suivait des cours de littérature et se laissait mourir d’amour pour un professeur adjoint de l’université ; Juliana, treize ans, interrompait sa scolarité pour y seconder sa mère, membre du personnel de ménage ; Doris Dana hésitait à mettre fin à sa relation étouffante avec l’enseignante et poétesse chilienne Gabriela Mistral, récemment couronnée du prix Nobel de littérature. Comme en une savante et d’abord illisible juxtaposition de tesselles finissant, avec du recul, par dévoiler le complexe dessin d’une mosaïque, les brefs chapitres de ce court récit s’assemblent peu à peu pour dévoiler la trame commune tissée à leur insu par ces femmes aux prises chacune avec leur trajectoire personnelle. Entre amours vacillantes – bafouées, impossibles ou toxiques – ou scolarité brisée par la pauvreté, toutes se retrouvent indécises, incapables de trancher les fils de leur vie pour les reprendre en main, figées dans une passivité teintée de résignation masochiste qui fait dire à Carla Guelfenbein qu’ « attendre, c'est une façon de disparaître. » La narration fait résonner tous ces instants d’irrésolution de multiples échos, complétant les références à Sylvia Plath, Alejandra Pizarnik, Alfonsina Storni, Virgina Woolf, Violeta Parra et d’autres encore – toutes écrivains ou artistes s’étant plus ou moins heurtées aux parois de verre de la condition féminine avant de faire le choix du suicide –, d’extraits d’un livre intitulé « Comment disparaître en Amérique sans laisser de traces ». Alors, que décidera notre contemporaine Margarita ? Se résignera-t-elle aux mensonges de son mari, hypothéquant sa vie et son bonheur pour se fondre en une sorte de morte vivante ? Ou refusera-t-elle la soumission pour renaître à une nouvelle existence ? Carla Guelfenbein ouvre les portes et tend les perches à ses lecteurs, leur laissant imaginer ce que pourrait devenir son personnage si elle osait enfin, mais aussi, par extension, toutes les femmes prisonnières des murs de verre qu’elles acceptent que l’on érige autour d’elles.
Depuis qu’elle soupçonne son mari, professeur au Barnard College de New York, de la tromper avec de jeunes et fraîches étudiantes, Margarita se poste régulièrement sur un banc, dans le parc du campus, pour l’épier à distance et en silence. Soixante-cinq plus tôt, en 1948, trois autres femmes, elles aussi fictives sauf une, se croisaient sur le même campus : Elizabeth, atterrie à Harlem après avoir rompu avec sa riche famille, y suivait des cours de littérature et se laissait mourir d’amour pour un professeur adjoint de l’université ; Juliana, treize ans, interrompait sa scolarité pour y seconder sa mère, membre du personnel de ménage ; Doris Dana hésitait à mettre fin à sa relation étouffante avec l’enseignante et poétesse chilienne Gabriela Mistral, récemment couronnée du prix Nobel de littérature. Comme en une savante et d’abord illisible juxtaposition de tesselles finissant, avec du recul, par dévoiler le complexe dessin d’une mosaïque, les brefs chapitres de ce court récit s’assemblent peu à peu pour dévoiler la trame commune tissée à leur insu par ces femmes aux prises chacune avec leur trajectoire personnelle. Entre amours vacillantes – bafouées, impossibles ou toxiques – ou scolarité brisée par la pauvreté, toutes se retrouvent indécises, incapables de trancher les fils de leur vie pour les reprendre en main, figées dans une passivité teintée de résignation masochiste qui fait dire à Carla Guelfenbein qu’ « attendre, c'est une façon de disparaître. » La narration fait résonner tous ces instants d’irrésolution de multiples échos, complétant les références à Sylvia Plath, Alejandra Pizarnik, Alfonsina Storni, Virgina Woolf, Violeta Parra et d’autres encore – toutes écrivains ou artistes s’étant plus ou moins heurtées aux parois de verre de la condition féminine avant de faire le choix du suicide –, d’extraits d’un livre intitulé « Comment disparaître en Amérique sans laisser de traces ». Alors, que décidera notre contemporaine Margarita ? Se résignera-t-elle aux mensonges de son mari, hypothéquant sa vie et son bonheur pour se fondre en une sorte de morte vivante ? Ou refusera-t-elle la soumission pour renaître à une nouvelle existence ? Carla Guelfenbein ouvre les portes et tend les perches à ses lecteurs, leur laissant imaginer ce que pourrait devenir son personnage si elle osait enfin, mais aussi, par extension, toutes les femmes prisonnières des murs de verre qu’elles acceptent que l’on érige autour d’elles.
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