Le Tôkaidô, la voie de l'Océan et de l'Est, joint le Kansaï, le pays à l'ouest des
Passes, et sa capitale Kyôto, à la plaine du Kantô située à l'est de ces dernières.
Là, autour du petit port d'Edo, appelé à devenir plus tard Tôkyô, le pouvoir
shôgunal des Tokugawa établit sa capitale politique au début du XVII siècle.
Cette voie reliait donc les deux capitales, celle de l'Empereur et celle du Shôgun. Chaque nouveau Shôgun devait l'emprunter pour recevoir l'investiture
de l'Empereur. Peu à peu, toute une cohorte de voyageurs, de moines et de
marchands profitèrent de la sécurité de cette voie particulièrement bien fournie
en relais. Des "guides", illustrés par de nombreux peintres d'estampes tels Utamaro, furent bientôt édités, précisant la qualité des haltes ainsi que les lieux
"à voir" tout au long du chemin. Hiroshige se rendit célèbre en faisant éditer
les vues des cinquante-trois relais du Tôkaidô en 1834-35. Aujourd'hui, hormis quelques tronçons sauvegardés, l'aspect originel de cet itinéraire est presque totalement effacé, noyé sous l'expansion urbaine, le béton des autoroutes et les voies du train à grande vitesse Tâkaidâ. Thierry Girard a parcouru la route du Tôkaidô et repris le principe des "stations", s'efforçant de trouver tout au long du trajet de s "situations" qui soient comme une sorte d'actualisation du regard d'Hiroshige.
Le Tôkaidô, la voie de l'Océan et de l'Est, joint le Kansaï, le pays à l'ouest des
Passes, et sa capitale Kyôto, à la plaine du Kantô située à l'est de ces dernières.
Là, autour du petit port d'Edo, appelé à devenir plus tard Tôkyô, le pouvoir
shôgunal des Tokugawa établit sa capitale politique au début du XVII siècle.
Cette voie reliait donc les deux capitales, celle de l'Empereur et celle du Shôgun. Chaque nouveau Shôgun devait l'emprunter pour recevoir l'investiture
de l'Empereur. Peu à peu, toute une cohorte de voyageurs, de moines et de
marchands profitèrent de la sécurité de cette voie particulièrement bien fournie
en relais. Des "guides", illustrés par de nombreux peintres d'estampes tels Utamaro, furent bientôt édités, précisant la qualité des haltes ainsi que les lieux
"à voir" tout au long du chemin. Hiroshige se rendit célèbre en faisant éditer
les vues des cinquante-trois relais du Tôkaidô en 1834-35. Aujourd'hui, hormis quelques tronçons sauvegardés, l'aspect originel de cet itinéraire est presque totalement effacé, noyé sous l'expansion urbaine, le béton des autoroutes et les voies du train à grande vitesse Tâkaidâ. Thierry Girard a parcouru la route du Tôkaidô et repris le principe des "stations", s'efforçant de trouver tout au long du trajet de s "situations" qui soient comme une sorte d'actualisation du regard d'Hiroshige.